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Kookaï annonce la reprise de 16 magasins et 70 emplois par Antonelle-Un jour ailleurs

By AFP

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Magasin Kookai à Paris. Credits: MAGALI COHEN / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Paris - La marque de prêt-à-porter Kookaï, en redressement judiciaire, va être partiellement reprise par le groupe français d'habillement Antonelle-Un jour ailleurs, qui gardera environ un tiers des employés.

Lancée en France en 1983 et rachetée en 2017 par l'Australien Rob Cromb, l'enseigne, qui était l'une des plus en vue pour les jeunes femmes dans les années 90, a été placée en redressement judiciaire en février.

En septembre, le tribunal de commerce de Paris a jugé que la trésorerie de la société était insuffisante pour financer le plan de continuation proposé et a ouvert la voie à son rachat. "Face à six autres concurrents, c'est à Antonelle que le juge a cédé la marque Kookaï qui était à la recherche d'un repreneur depuis le 15 septembre 2023", précise un communiqué jeudi. "Le groupe a présenté l'offre la plus favorable pour l'entreprise puisqu'il reprend 16 magasins, 17 corners et préserve également 70 emplois", poursuit-il.

Kookaï emploie 220 salariés dont 180 en CDI en France. Il détient une centaine de magasins dans le pays, en franchise et en propre, ainsi que des corners dans des magasins multi-marques.

Les magasins non repris seront fermés et certaines clientes ont d'ores et déjà été prévenues par courriel de la fermeture de leur point de vente. Kookaï détient également quelques dizaines de magasins en Espagne, en Suisse, aux États-Unis et en Australie, qui ne sont pour l'instant pas concernés par la reprise, a indiqué à l'AFP un représentant des salariés de Kookaï, qui n'a pas souhaité être identifié, et qui aurait aimé "un plan d'action davantage détaillé".

"Garanties financières"

Le groupe Antonelle-Un jour ailleurs offrait un prix de cession à 300.000 euros, selon l'offre déposée. Elle a notamment été préférée à celle de GD Distribution (Gérard Darel & Pablo) et Beaumanoir (Caroll, Morgan, Cache Cache, Bréal, Bonobo, etc.).

"Antonelle-UJA a réussi à prouver qu'ils avaient les reins solides et des garanties financières. On aurait aimé sauvé plus d'emplois mais la période est compliquée pour les marques premium et moyenne gamme, la marque restera, on essaie d'être positif", a commenté le représentant des salariés. Les salariés ont également été rassurés par l'expérience du repreneur en matière de reprise, selon lui.

"Les conditions de travail ne vont pas être les mêmes, il faudra voir ce que ça va donner sur le long terme", a nuancé une autre représentante des salariés ne souhaitant pas être nommée. Créée en 1993, Antonelle a repris en 2020 l'enseigne Un jour ailleurs, puis début 2023 une partie des magasins Cop.Copines, basculés depuis sous ses deux autres enseignes.

"On est très contents d'avoir repris cette marque et éviter ainsi sa disparition. C'est une marque que nous avons connu dans notre jeunesse et que nous affectionnons particulièrement. Nous allons tout faire pour lui redonner ses lettres de noblesse", a assuré dans le communiqué Samy Cohen, le président du groupe Antonelle-UJA.

Son groupe va "dans les mois qui vont suivre redéployer un parc de magasins sur la France puis en Europe avec l'ouverture d'une quinzaine de nouvelles boutiques et un focus particulier sur le digital", ajoute-t-il. Dans l'offre déposée au tribunal de commerce, Antonelle-UJA souligne que "la marque n'est pas suffisamment présente sur les réseaux sociaux, "premiers déclencheurs de l'acte d'achat" chez les 15-30 ans.

En outre, "il existe une réelle différence de style entre les produits consommés par les clientèles australienne et française. Les produits australiens sont courts, légers, fendus et près du corps. Les équipes en France considèrent qu'ils ne sont pas appréciés par leur clientèle traditionnelle", relève le groupe dans cette offre.

"On va naturellement continuer de développer la collection qui plait à la clientèle actuelle tout en remettant au goût du jour les modèles iconiques de Kookaï qui avaient le succès de la marque dans les 80 à 2000 afin que tout le monde retrouve le Kookaï qu'il aimait tant", fait valoir Samy Cohen. (AFP)

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