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L’empire Barneys New York proche du dépôt de bilan ?

By Herve Dewintre

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La crise du retail ne concerne pas que les enseignes mass market mais aussi le secteur du luxe. Notamment aux Etats Unis. C’est du moins l’enseignement que l’on tirera de l’affaire Barneys New York qui se préparerait, selon plusieurs sources concordantes, à un éventuel dépôt de bilan dans les prochaines semaines. La société collabore avec le cabinet d’avocats Kirkland & Ellis LLP pour explorer toutes les options.

Barneys New York, c’est une institution quasi centenaire: à l’origine il s’agit d’une boutique unique, fondée en 1923 par Barney Pressman, située dans le borough de Manhattan. Une boutique de discount destinée aux hommes. Le slogan : No bunk, No Junk, No imitations. L’entreprise connait une certaine renommée dans les années 30 en recourant à des techniques publicitaires offensives (des femmes enfermées dans des tonneaux distribuaient des boites d’allumettes devant les brasseries) et s’attire les bonnes grâces de la classe moyenne avant de devenir un temple de la mode de luxe dans les années 60 sous l’impulsion de Fred, le fils de Barney Pressman, qui collabore avec Hubert de Givenchy et Pierre Cardin, introduisant au passage le style européen dans le vestiaire masculin new-yorkais. C’est désormais un petit empire qui outre le grand magasin de Madison Avenue possède de multiples points de ventes sur tout le territoire américain, les plus importants étant ceux de Beverly Hills, Boston, Chicago, San Francisco, Dallas, Las Vegas et Scottsdale. La société exploite également les points des vente Barneys Warehouse et les restaurants Freds. 28 sites sont concernés.

« Solutions pour faire face aux loyers élevés »

Les raisons de cette annonce sont classiquement prévisibles : la concurrence du commerce électronique d’une part avec l’ouragan Amazon qui dévaste tout aux Etats Unis (Sears Holdings, Toys'R'Us et Gymboree Group ont déposé le bilan au cours de l’année écoulée) et d’autre part l’augmentation des charges : les sources citées par Reuters évoque les loyers élevés. C’est d’ailleurs précisément le grand magasin de Manhattan qui aurait pénalisé les finances de l’entreprise qui cherche des solutions pour tempérer ce poste de dépense.

Les éléments de langage développés par l’entreprise évite cependant de sombrer dans un alarmisme excessif : « Nous continuons à travailler en étroite collaboration avec tous nos partenaires commerciaux pour atteindre les objectifs que nous avons fixé et maximiser la valeur. A cette fin, notre conseil d'administration et notre direction s'emploient à évaluer les possibilités de renforcer notre bilan et d'assurer la croissance pérenne à long terme et le succès de notre activité. »

Crédit photo : Barneys New York, dr

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