L'entreprise de lingerie Eveden Huit reprise par Trendy capital (Canat)

L'entreprise de lingerie Eveden Huit, ex-propriété du groupe japonais Wacoal placée en redressement judiciaire en avril, a été rachetée par Trendy capital, propriétaire du fabricant de lingerie Canat, a-t-on appris lundi auprès de la direction.

Le tribunal de commerce de Rennes a rendu sa décision vendredi. Parmi les deux repreneurs potentiels, c'est Trendy Capital, propriétaire de Canat, une entreprise de Millau (Aveyron), qui a été choisie pour reprendre la société spécialisée dans la corseterie et le maillot de bain. Sur les 77 CDI de Huit, 36 sont repris, ainsi que 13 CDD dont les contrats étaient toujours en cours. Le nouveau nom d'Eveden Huit sera Huit France, a précisé à l'AFP Patrick Bordessoule, qui dirigeait Huit depuis janvier 2016.

"Ils gardent la marque, le savoir-faire", souligne-t-il. Des cellules de reclassement vont être mises en place pour les salariés qui n'ont pas été repris. "On a décidé de garder les compétences-clé", a souligné auprès de l'AFP Lazare Sellam, PDG de Trendy capital, une holding qui ne détenait que Canat, spécialisée dans la lingerie de nuit et dont M. Sellam est aussi directeur "Il y aura des synergies entre les deux entreprises", a-t-il noté. Les systèmes d'information, ainsi que certains postes administratifs de Canat et de Huit seront mis en commun, a expliqué le PDG.

En rachetant Huit, "l'idée est de pouvoir prendre pied sur le premier marché de nos clients", c'est-à-dire la corseterie car "la lingerie de nuit c'est un marché de niche", souligne M. Sellam. Trendy capital va ainsi pouvoir s'appuyer sur trois segments de marché: la corseterie, le segment du bain et la lingerie de nuit. Mais chaque marque gardera "son positionnement propre". Le PDG tient à conserver "les fondamentaux des deux marques", a-t-il assuré.

L'entreprise Huit, créée en 1968 à Rennes, avait connu de premières difficultés en 2010. Après un dépôt de bilan, elle avait été rachetée par la société britannique Eveden, spécialiste de la lingerie grande taille. L'opération s'était accompagnée d'une quarantaine de licenciements.

Depuis, le site rennais, devenu en mai 2012 propriété du groupe japonais Wacoal qui avait racheté Eveden, a toujours eu du mal à relancer son activité. En 2015, l'entreprise a affiché une perte de 2 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 6,2 millions. (AFP)

Photo: Huit website