L'équipementier Under Armour s'écroule en Bourse

L'équipementier sportif américain Under Armour plongeait mardi en Bourse, après avoir fait part d'un essoufflement de ses ventes en Amérique du nord.

A Wall Street, l'action chutait de 22,20 pour cent à 19,52 dollars vers 15H55 GMT. "La longue série de performances extraordinaires d'Under Armour a pris fin lors du dernier trimestre", explique Hakon Helgesen, analyste chez GlobalData. Le groupe a en effet annoncé mardi des résultats trimestriels inférieurs aux attentes et surtout la plus faible croissance de ses ventes en huit ans en Amérique du nord.

Le chiffre d'affaires au quatrième trimestre, qui englobe la période des fêtes, a certes augmenté de 12 pour cent à 1,31 milliard de dollars, mais c'est loin des 1,41 milliard anticipés par les marchés financiers. En Amérique du nord, son principal marché, les ventes n'ont augmenté que de 5,9 pour cent, bien loin de la croissance de 20 pour cent par trimestre en moyenne à laquelle l'équipementier avait habitué les marchés financiers depuis 2012. Le bénéfice net trimestriel a pour sa part diminué de 0,66 pour cent à 104,9 millions de dollars.

Pour 2017, Under Armour a annoncé des prévisions décevantes, disant s'attendre à des ventes aux alentours de 5,4 milliards de dollars, alors que les analystes escomptent 6,05 milliards. Under Armour, petit poucet dans l'industrie du vêtement et de la chaussure de sport, a été propulsé sur le devant de la scène par le succès de la star planétaire du basket Stephen Curry.

La griffe a surfé sur la mode du sportswear, parfois appelé "athleisure", synonyme de nouvelle clientèle, mais ses rivaux Nike et Adidas semblent avoir refait leur retard grâce à des promotions sur des articles prisés par les "Millenials" (18-34 ans). Créée en 1996, Under Armour espère que sa marque UAS (pour Under Armour Sportwear), dont les produits sont dessinés par le créateur belge Tim Coppens, étoile montante de la mode, va lui permettre de relancer ses ventes. (AFP)