La justice italienne met fin à l'administration judiciaire d'une société du groupe Armani
19 févr. 2025
Milan (Italie) - Le tribunal de Milan a révoqué mardi l'administration judiciaire sous laquelle avait été placée en avril une société du groupe de luxe italien Armani pour avoir eu recours à des sous-traitants violant le droit du travail.
Cette mesure a été levée avant le délai initial de douze mois en raison du "chemin vertueux emprunté par la société à la suite des instructions du tribunal", selon la décision. La société placée temporairement sous administration judiciaire est Giorgio Armani Operations (GAO) qui fabrique notamment des accessoires et articles de maroquinerie pour le prestigieux groupe italien.
Selon le tribunal de Milan, la société aurait eu recours à un fournisseur, Manifatture Lombarde, qui aurait lui-même fait appel à des sous-traitants passant commande à des ateliers chinois actifs dans la province de Milan et employant des sans-papiers, pour la production de sacs, d'articles de maroquinerie et d'autres accessoires signés Armani.
Giorgio Armani Operations s'est félicité dans un communiqué de la décision du tribunal, indiquant que "grâce au travail effectué ces derniers mois, un processus d'amélioration déjà en cours a été accéléré". "La mesure préventive a été décidée à l'encontre de GAO en raison du comportement de deux des nombreux fournisseurs employés par la société qui, en plus de violer le code d'éthique de la société, ont trahi les valeurs fondatrices du groupe Armani", fait valoir Giorgio Armani Operations.
Le groupe Armani "n'a jamais recherché le profit comme une fin en soi et n'a jamais renoncé au respect des travailleurs et des consommateurs", assure GAO.