La marque de prêt-à-porter Paule Ka a été liquidée

Paris - La marque de luxe accessible Paule Ka, appartenant à l'homme d'affaires Thierry Le Guénic et employant une quarantaine de salariés, a été liquidée par le tribunal de commerce de Paris mi-juillet, a appris l'AFP jeudi, confirmant une information du site spécialisé Fashion Network.

Le tribunal de commerce de Paris a décidé de la liquidation de l'enseigne le 15 juillet, selon le jugement consulté jeudi par l'AFP. "La société se trouve en état de cessation des paiements et ne dispose pas des capacités de financement suffisantes pour lui permettre de poursuivre son activité" et "un redressement est manifestement impossible", estime le tribunal.

Une source proche avait auparavant indiqué à l'AFP que "les offres de reprise de l'entreprise n'avaient pas été confirmées dans le délai fixé" et que "la situation de trésorerie ne permettait pas de poursuivre la période d'observation au-delà de la mi-juillet".

Créée en 1988 à Paris par Serge Cajfinger, "un esthète passionné des années 50 et 60" et "des icônes de cette époque", Paule Ka avait été placée en redressement judiciaire le 23 avril.

"forte baisse de la consommation du prêt-à-porter"

Elle s'était déclarée en cessation de paiements, "notamment du fait d'une forte baisse de la consommation du prêt-à-porter au niveau international". Elle avait déjà été placée en redressement judiciaire en octobre 2020 puis cédée en février 2021 à l'homme d'affaires Thierry Le Guénic.

En 2020, M. Le Guénic a acquis l'enseigne d'habillement Burton of London, placée en liquidation judiciaire en février, ainsi que le chausseur San Marina, liquidé en 2023 - entreprise dont il s'était désengagé en juillet 2021, a précisé son entourage.

L'enseigne de lingerie Maison Lejaby, que M. Le Guénic avait acquis en 2020, a elle été placée en redressement judiciaire en janvier. Il avait également repris en 2020 Habitat, placé en liquidation judiciaire en décembre 2023.

Pour cette dernière enseigne spécialisée dans l'ameublement, le groupe Cafom - qui avait cédé en 2020 l'exploitation de l'enseigne tout en restant propriétaire de la marque - a décidé de reprendre le flambeau avec un modèle basé uniquement sur le commerce en ligne. (AFP)