La mode dans les médias : les réactions après l'amende record reçue par Shein
7 juil. 2025
FashionUnited revient, chaque semaine, sur un fait marquant de l’actualité mode.
Sanctionnée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour pratiques commerciales trompeuses à l'égard des consommateurs, le géant de la fast fashion Shein a été condamné à payer une amende de 40 millions d’euros. Une décision qui n’a pas manqué de faire réagir.
Au sein de l’industrie de la mode, de nombreuses fédérations œuvrent depuis de nombreuses années pour alerter sur l’impact de Shein sur l’environnement d’abord, mais aussi sur les emplois. Beaucoup accusent la plateforme chinoise de concurrence déloyale.
« Shein sanctionné (...) à la suite d’une enquête de la DGCCRF – Ministère de l'Économie. Enfin ! 2e victoire. Merci aux services du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique pour cette enquête longue et approfondie qui fera date », s’est réjouie UFIMH - La Mode Française, l’organisation professionnelle représentative de l’ensemble du secteur mode et habillement en France, dans une publication sur Linkedin.
Même enthousiasme du côté de l’Alliance du commerce : « C'est une première victoire pour toutes nos enseignes, fédérations et autres associations qui ensemble luttent contre ces plateformes, qui profitent de la liberté de nos marchés sans respecter les règles que nous devons appliquer (...) Mais ce n'est qu'un début et nous allons devoir nous mentaliser à courir ensemble un marathon pour obtenir d'autres victoires ! Maintenant que la machine administrative est lancée, les prochaines dérives (et il y en aura !) devront être sanctionnées à un degré supérieur : Le déréférencement. En off et ce qui en dit long sur la stratégie de ces plateformes : Shein a accepté sans protester cette décision mais a tout fait pour qu'elle ne soit diffusée», écrit Bernard Cherqui, président de l’Alliance du commerce.
Une décision qui fait l’unanimité
Sur X, le journaliste Hugo Clément, connu pour son engagement écologique, écrit : « Pensées pour Christophe Castaner, ancien ministre d’État, qui a vendu son réseau et son carnet d’adresse à une entreprise chinoise qui détruit nos industriels français et européens du textile».
L’ancien ministre de l’Intérieur occupe, depuis décembre 2024, un poste de conseiller au sein du comité responsabilité sociale et environnementale.
« Shein paye. Quarante millions. Un signal fort pour rappeler que la communication ne doit pas faire la loi. Cette sanction, c’est aussi la victoire : – Des enquêteurs – Des associations – Des consos vigilants Quand tout le monde joue son rôle, même les géants finissent par passer à la caisse », écrit une internaute sur X.
Au sein du gouvernement, les réactions sont tout aussi enthousiastes. Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du Commerce, de l'Artisanat, des PME et de l'Économie sociale et solidaire, écrit sur Linkedin : « Je me félicite du travail et des résultats de l’enquête menée par mon administration depuis de longs mois. C’est une étape dans notre combat quotidien pour la défense du commerce français. Je poursuivrai mon action sans relâche avec tous les moyens à ma disposition, au niveau national comme au niveau européen ».
Éric Lombard, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, réagit sur X et déclare : « Nul ne peut prospérer en trompant le consommateur. Dans la continuité du plan “Réguler les plateformes de e-commerce”, l’État continue à agir pour lutter contre la concurrence déloyale pénalisant nos commerces et nos entreprises et agit pour la protection des consommateurs face aux abus ».
Shein n’a pas encore publié de communiqué officiel suite à cette décision.