La ville de Guangzhou ouvre et donne le ton de la Fashion Week Paris septembre 2023

La ville de Guangzhou (Canton en français) inaugure un Fashion Incubator de douze créateurs chinois, mode et accessoires de mode, à l’occasion de la Fashion Week Paris septembre 2023.

En ce deuxième jour de Fashion Week, la présentation organisée par la ville de Guangzhou au 9 avenue d’Iéna (Paris) signe le rôle prédominant que joue la Chine sur la mode internationale. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Dans le désordre : Guangzhou est la troisième plus grande ville de Chine continentale, derrière Shanghai et Pékin. L’industrie textile comprend près de 50 000 entreprises, soit 7 000 marques de vêtements, embauche des millions d’employés, entretient des relations commerciales avec 220 pays dans le monde, etc.

Guangzhou a la volonté de devenir un centre névralgique de la mode internationale

Guangzhou possède l’outil de fabrication, une assise commerciale en Chine, physique et digitale. Que vient-elle chercher à Paris ? Sans doute, comme beaucoup de marques qui présentent à la Fashion Week Paris, la reconnaissance internationale qui permet de rayonner. Car le but clairement exprimé des autorités locales est de faire de cette ville une place forte, pour ne pas dire incontournable, de la mode. Du reste, les autorités représentatives ont annoncé une Fashion Week Guangzhou sous peu.

Les créateurs présentés pour la première fois à l’occasion de la Fashion Week Paris s’appuient tous sur un marché national consistant : entre 500 et 5 000 boutiques. C’est dire leur force de frappe. De plus, comme l’a signalé Boris Provost, président du salon Tranoï qui accueille lui-même six griffes chinoises cette saison : « Depuis dix ans, les créateurs chinois ont étudié à l’étranger ils reviennent avec une culture générale de la mode dans un monde globalisé qui nourrit leur potentiel créatif. »

De cette présentation, qui se tient jusqu’au 27 septembre 2023, nous retiendrons une variété de propositions qui permet aux représentants chinois de tester le marché dans sa globalité. Tous ont cette particularité de s’inspirer de la culture traditionnelle et de réinterpréter le savoir-faire ancestral.

La saison dernière (automne hiver 2023-2024), tous les regards étaient tournés vers l’Asie : post-Covid, les acheteurs chinois allaient-ils, ou non, revenir ? Pour les collections printemps été 2024, la question qui devrait se poser est : combien de saisons pour que le Made in China devienne gage de qualité et de créativité, au point de rivaliser, sur son propre sol et à l’international, avec des géants actuels ?