Le boom du e-commerce : vers les 200 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2025
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En 2025, l'e-commerce pourrait atteindre la barre des 200 milliards d’euros de chiffre d’affaires, selon une étude de la Fevad publiée ce jeudi. En 2005, ce chiffre était de 8,1 milliards d'euros et de 62,9 milliards en 2015.
Tout secteur confondu, l'e-commerce a atteint en France un chiffre d’affaires de 146,9 milliards d’euros en 2022, soit une hausse de 13,8 % sur un an (source : étude réalisée par KPMG France et la Fevad). Quant au panier moyen, celui-ci est aussi en augmentation de 6,9 % par rapport à 2021. Néanmoins, c'est le secteur des services qui a connu la plus forte croissance (+36% par rapport à 2021, et +50% par rapport à 2019). Les ventes de produits sur Internet ont, elles, reculé de 7% par rapport à 2021, mais sont en hausse de 33% par rapport à 2019.
Du côté du secteur de la mode, les ventes en ligne de l’habillement et du textile ont connu ces dernières années des variations d’un mois à l’autre, mais, globalement, ce canal de distribution est en hausse depuis les périodes de confinement liées à la pandémie. Bien qu’inférieures à la référence élevée de 2021, les ventes sur Internet au cours de l’année 2022 ont été supérieures de 12,9 % par rapport à celles de 2019 (chiffres IFM Panel).
La Gen Z et l'e-commerce
Dans son étude, la Fevad fait remarquer que la Gen Z, caractérisée par une conscience écologique poussée et, paradoxalement, par une forte volonté de consommer, réalise plus de la moitié de ses achats habituels sur Internet (contre 29,5 % pour l’ensemble de la population français). 97% des membres de cette génération née en 1997 et 2010 sont des cyber acheteurs.
D'autre part, la simplification des modes de livraisons et des moyens de paiement ont également participé à rendre les ventes en ligne particulièrement attractives pour les plus jeunes. À titre d'exemple, la plateforme Zalando propose la méthode « Buy Now, Pay Later » : un système de paiement qui permet de différer le règlement des achats.
Autre donnée importante : le « m-commerce » (l’achat depuis un smartphone) a continué de progresser en 2022. 75 % des transactions des 12-25 ans sont effectuées via un smartphone (contre 49 % pour l’ensemble de la population française).
« Bien que la Gen Z ait grandi dans un monde fortement digitalisé, elle n’est pas pour autant prête à délaisser l’expérience d’achat en magasin, déclare François-Xavier Leroux, Associé, Digital & Customer chez KPMG en France, dans un communiqué. Elle a par ailleurs développé une conscience écologique poussée mais, dans le même temps, reste très tournée vers la consommation. La Gen Z est une génération exigeante envers les e-commerçants et les marques. Elle stimule le marché et incite les acteurs du e-commerce à innover. C’est une génération qui apporte de nouvelles tendances au marché et les e-commerçants en mesure d’y répondre prennent une avance significative. »
Le live shopping suscite de l’intérêt
Devenu d’abord populaire en Asie, le live shopping a su séduire les consommateurs français. Ce canal de vente particulièrement courant dans le secteur de la mode consiste à proposer à l’achat des articles présentés lors d’une vidéo diffusée en direct sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, le live shopping suscite de l’intérêt chez 70 % des consommateurs européens. Comme le fait remarquer la Fevad, « l’acte d’achat est facilité par l’opportunité pour l’acheteur d’interagir en direct avec la marque, l’influenceur ou les leaders d’opinion. »
Il s’agit de la 7ème édition d’une étude sur l’innovation dans l’e-commerce, réalisée par KPMG en France et la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Elle se base sur des entretiens qualitatifs (réalisés par KPMG en France, avec des dirigeants du e-commerce), des chiffres sur le secteur de l'e-commerce fournis par la Fevad, les résultats d’un sondage Odoxa pour la Fevad et des recherches externes réalisées par KPMG en France.