Le Coq Sportif en redressement : le gouvernement travaille à une solution, assure Armand
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Paris - Le ministre de l'Economie Antoine Armand a déclaré mercredi que l'Etat a proposé "cette semaine" des "solutions" au Coq Sportif pour sécuriser l'avenir des salariés de l'équipementier, placé en redressement judiciaire fin novembre sur fond de pertes financières.
Les services de l'Etat partagent la "détresse" et "l'inquiétude" des 410 salariés de l'équipementier (dont 350 en France), et ont avancé "un certain nombre de solutions aux entités dans le cadre de la procédure collective", a assuré le ministre pendant la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, à une poignée d'heures d'une censure probable.
Airesis, la maison mère du Coq Sportif, a annoncé fin novembre que l'équipementier sportif avait été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris, quelques mois après avoir équipé la délégation française lors des Jeux olympiques d'été.
"Malgré les Jeux olympiques, le Coq Sportif n'a pas pu bénéficier d'un
surcroît de demande qui aurait pu résoudre les difficultés", a estimé M.
Armand, répondant à une question d'Angélique Ranc, députée RN de l'Aube, où la
marque est implantée depuis 1882.
Le ministre a souligné "le soutien continu" apporté par le gouvernement
depuis le début des difficultés financières de ce fleuron de l'industrie
textile française, avec un prêt garanti par l'État de 10 millions d'euros en
2023, suivi d'un octroi de 12,5 millions d'euros au titre du Fonds de
développement économique et social.
Mais selon ses résultats financiers du premier semestre publiés fin septembre, le groupe affichait une perte de 18,2 millions d'euros contre une perte de 10,5 millions au premier semestre 2023, et de 28,2 millions sur l'ensemble de l'année passée. L'entreprise est en outre en plein litige avec la Fédération française de rugby (FFR), qui réclame 5,3 millions d'euros d'impayés à son ancien fournisseur.
"La disparition du Coq Sportif entraînerait des pertes d'emplois massives, et affaiblirait gravement l'écosystème économique local", ce qui "représenterait un nouvel échec pour une région déjà durement touchée par la désindustrialisation", a alerté Mme Ranc. (AFP)