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Le marché du running continue d’exploser

By Herve Dewintre

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Si le marché du textile est en berne depuis 2009, la consommation d’articles liée au sport se porte bien. Très bien même. Parmi ces articles, les baskets – et plus précisément les chaussures de running – se taillent la part du lion. Le syndicat professionnel Union Sport & Cycle qui regroupe les entreprises de la filière du sport et des loisirs estime le poids global du marché à 850 millions d’euros, rien que pour la France.

Ce chiffre correspond à un mouvement de fond. Un phénomène de société dont on prédit l’essoufflement chaque année et qui pourtant non seulement perdure, mais progresse chaque saison : d’après ce syndicat, 24 pour cent des français de plus de 18 ans courent, soit près d’une personne sur quatre. Là encore, ce chiffre est en constante progression: le taux de pratique du running était de 16 pour cent en 2002. Clairement, le running est une mode qui ne passe pas.

Ce marché est d’autant plus prometteur que le profil du runner a évolué en une décennie. Le sportif ne se contente plus d’acheter une paire de chaussure mais craque désormais volontiers sur une montre connectée, des accessoires divers comme par exemple, des chaussettes de récupération. Sans même parler des jackets, des joggings et des t-shirts. 7, 9 millions de paires de chaussures de running sont vendues chaque année.

Autre motif de satisfaction pour ce marché : le prix des runnings qui grimpe en flèche. Dépenser plus de 150 euros pour une paire de basket est devenu un acte habituel. Trois labels conservent chaque année les faveurs du public : Asics, Adidas et Nike. A ce triumvirat, il faut ajouter un nombre d’acteurs croissant qui tous se ruent sur ce business juteux.

Le Ticket gagnant: l’association entre une marque de sport et un créateur de mode

Parmi ces acteurs se trouvent les enseignes au premier plan desquels il faut placer Décathlon. L’enseigne de distribution nordique tire en effet son épingle du jeu en proposant des produits à des prix inférieurs à la concurrence : la gamme de chaussure de running débute à 11,99 euros chez l’adulte. Autres acteurs : les marques de mode : celles-ci proposent régulièrement dans leurs collections des modèles qui pourraient très bien s’adapter au vestiaire quotidien. D’autant plus que les goûts du runner ont eux aussi évolué, se rapprochant sensiblement des goûts du passionné de mode.

Autre ticket gagnant, l’association entre une marque et un créateur de mode. Le créateur remplace peu à peu l’égérie sportive. Dernière exemple en date : la collection Nike Gaykusou concue par le fondateur et designer d’Undercover Jun Takashashi. « Cette vise à aider les runners à se concentrer sur la sérénité et le bien être dans la performance en trouvant des solutions de design et de technicités pour leurs courses” indique le communiqué de Nike. Il s’agit bien ici de conjuguer technologie et tendance. Ce que rappelle Nike dans sa présentation: “ La collection Nikelab X Undercover aborde les problèmes liés aux températures chaudes, aux intempéries, tout cela en mélangeant de nouvelles technologies de tissu et de fonctionnalités. »

Ce type de collaboration devrait en tout logique, continuer à prospérer On évalue aujourd’hui le panier moyen annuel du runner à 524 euros une somme divisée entre l’achat des chaussures, les frais d’inscription à des courses, le textile et les accessoires. « La croissance annuelle mondiale pour les dix prochaines années est estimée à 3 pour cent dans le milieu général du sport, et à + 5,5 pour cent pour le running » indique Angélique Thibault, directrice de la marque Kalenji chez Decathlon Soit, de loin, le sport à la plus haute croissance dans les dix années à venir.

Crédit photo : NIKELAB X UNDERCOVER, dr

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