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Le patron du groupe Swatch mise sur un rattrapage de la consommation

By AFP

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Zurich - Le patron du groupe suisse Swatch mise sur un rattrapage de la consommation, espérant une “reprise très dynamique et rapide” au fur et à mesure de l’allégement des restrictions sanitaires, a-t-il dit jeudi, après une année sombre pour l’horlogerie.

Actuellement, les ventes du groupe horloger propriétaire d’une vingtaine de marques de montres sont encore freinées par les restrictions sur le tourisme, a reconnu Nick Hayek, son directeur général, mais la consommation locale se porte bien “là où les choses sont ouvertes, où les gens retrouvent des perspectives, recommencent à nouveau à vivre”.

“Les gens veulent compenser lorsque la crise est finie, ils veulent dépenser”, a-t-il déclaré lors d’une visioconférence durant laquelle il faisait le bilan de l’année écoulée. “C’est ce que nous voyons en Chine, à Macao, en Corée, à Taïwan, en Thaïlande”, a-t-il cité en exemple, estimant que l’expérience dans ces pays va dans le sens d’une reprise “très dynamique et rapide”.

Le secteur de l’horlogerie en Suisse a traversé une année difficile entre les fermetures de boutiques durant les phases de confinement et l’effondrement du tourisme dont dépend beaucoup le secteur du luxe.

En 2020, l’horloger connu pour ses montres en plastique multicolores mais aussi propriétaire de grandes marques suisses telles que Tissot, Longines et Omega a vu son chiffre d’affaires plonger de 32,1 pour cent en tenant compte des effets de changes, à 5,5 milliards de francs suisses (5 milliards d’euros). Le groupe genevois Richemont, beaucoup plus axé sur la joaillerie mais aussi propriétaire de marques de montres de luxe, dont IWC, Piaget et Jaeger-LeCoultre, n’a pas encore dévoilé ses comptes annuels, publiés sur une base décalée, mais avait évoqué mi-janvier une baisse de 16 pour cent de ses ventes sur neuf mois.

Stabilisation en février

Le géant français du luxe LVMH a lui aussi limité la chute de ses ventes grâce à la mode et la maroquinerie, son chiffre d’affaires reculant de 17% à 44,7 milliards d’euros. Mais l’horlogerie et la joaillerie n’en ont pas moins enregistré une des plus faibles performances du groupe, derrière la distribution sélective. L’an passé, les ventes de sa division montres et joaillerie ont chuté de 24 pour cent.

Si les grands groupes ont tenu le choc, les petites manufactures s’inquiètent en revanche pour les mois à venir. Début mars, la petite marque de luxe HYT a dû mettre la clé sous la porte, faute d’avoir pu convaincre tous ses actionnaires de lui octroyer les fonds nécessaires pour se maintenir à flot. L’an passé, les exportations horlogères pour l’ensemble du secteur en Suisse ont dégringolé de 21,8 pour cent selon la fédération horlogère. En forte baisse pendant plusieurs mois, elles se sont finalement quasi-stabilisées en février, reculant de 0,3 pour cent après une baisse de 11 pour cent en janvier.

Dans une étude publiée la semaine dernière, Rene Weber, analyste chez Vontobel, a dit s’attendre à un rebond des exportations horlogères de 18 pour cent en

  1. Selon ses estimations, elles ne devraient toutefois pas retrouver leur niveau d’avant crise avant 2023. (AFP)

Crédit : Swatch Facebook

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