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Légère hausse des ventes de textile-habillement en 2024, toujours loin de 2019

Les ventes de vêtements et de textile ont légèrement progressé (+0,1%) en 2024 mais seraient plus dynamiques en intégrant aux données les commerçants en ligne Shein, Amazon et Temu, a estimé jeudi l'Institut français de la mode (IFM), en présentant son bilan annuel.

Ces ventes progresseraient de 1% en prenant en compte ces trois puissants e-commerçants, qui ne participent pas au panel, a expliqué l'institut. "Après une baisse de 1,3% en 2023, on retrouve une tendance positive cette année, mais on est quand même dans une situation fragile et une dynamique pas très soutenue et des ventes toujours en dessous de 2019", a commenté auprès de l'AFP Gildas Minvielle, directeur de l'observatoire économique de l'IFM.

Les ventes du secteur, sans tenir compte des trois groupes de e-commerce, ressortent en recul de 5,5% par rapport à la dernière année avant que l'épidémie de Covid-19 puis la forte hausse des prix ne viennent bouleverser en profondeur les habitudes de consommation en France. En 2024, "l'inflation a été contenue, mais les consommateurs ont quand même l'impression que les prix dans la mode sont beaucoup plus élevés qu'il y a quelques années et font des arbitrages" dans leurs dépenses, souvent en défaveur de l'achat d'un nouveau vêtement, poursuit-il. "Une partie d'entre eux consomme ce dont ils ont besoin, plutôt que ce dont ils ont envie".

Dans ce contexte, le trio Shein, Amazon et Temu connait une forte progression de ses ventes de textile: +18% par rapport à 2023. Ils représentent "la partie la plus dynamique du marché".

L'IFM relève que plus du tiers des consommateurs ont déjà acheté des articles de mode chez Shein, "69% l'ont fait en raison des prix accessibles". De manière générale, près d'un quart (23%) des ventes de mode se sont faites en ligne en 2024, note l'IFM. "On consomme plus en ligne qu'en 2019 et la tendance est plutôt à la hausse, avec le dynamisme de l'ultra fast fashion mais aussi parce que beaucoup de distributeurs ont une part de ventes en ligne assez faible", offrant une marge de progression importante, commente M. Minvielle. Parmi ces évolutions notables, la montée en puissance de la seconde main, qui capte aujourd'hui 12 euros sur 100 dépensés pour se vêtir, selon l'IFM.


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