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Législatives : les professionnels veulent encadrer l’appellation Cuir

By Herve Dewintre

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Trình Minh Thư, Unsplash

Tandis qu’un nouveau décret adopté au Portugal et en Italie encadre désormais l’usage commercial du terme «cuir », la Filière Française du Cuir rappelle qu’elle veille, elle aussi, à sa spécificité.

Le cuir est un matériau préparé à partir de la peau d’un animal. Quel animal ? Peu importe : il peut s’agir de bovins, d’équidés, d’ovins, de cervidés, de porcins, mais aussi des pécaris, des autruches, des reptiles et même des poissons cartilagineux, par exemple le galuchat. Et c’est tout. Les animaux et rien d’autre. Ce simple rappel provient de la Filière Française du Cuir qui profite d’un nouveau décret promulgué au Portugal et visant à encadrer l’usage commercial du mot cuir, pour persévérer dans sa volonté d’éradiquer des expressions telles que « cuir vegan », « cuir synthétique » ou autre simili qui sont en fait des plastiques, et enfin pour bannir les termes tels que « cuir d’ananas » et « cuir de cactus ».

Le gouvernement portugais a estimé que ces termes étaient techniquement incorrects et trompeurs pour les consommateurs et consommatrices. Cette position est hautement approuvée, partagée et soutenue par la Filière Française du Cuir. Dans un communiqué élaboré en vue de faire entendre sa voix dans le cadre des élections législatives à venir, le Conseil National du Cuir insiste sur le fait que, d’après un décret de 2010 portant application de l’article L.214-1 du code de la consommation, l’utilisation du mot « cuir » est interdite dans la désignation de toute autre matière que celle obtenue de la peau animale au moyen d’un tannage ou d’une imprégnation conservant la forme naturelle des fibres de la peau.

Quatre propositions clés dans le cadre des législatives

« À l’heure où la transparence de l’information donnée au consommateur souhaitant acheter de manière responsable est devenue un enjeu central, certains abus de langage – venant de grandes marques ou encore des médias - portent préjudice à l’industrie du cuir. » indique le communiqué. Pour protéger cette appellation, pour que sa spécificité et son originalité soient reconnues et préservées, l’industrie du Cuir, fait donc 4 propositions : la première porte que la protection de l’utilisation du mot, par une application stricte du décret de 2010, la seconde recommande d’inscrire certaines appellations cuir comme des tromperies manifeste, la troisième insiste sur l’importance d’harmoniser la législation européenne sur cette appellation, et enfin la quatrième suggère une aide aux investissements en matière de traçabilité pour une meilleure transparence consommateurs. La nouvelle assemblée sera-t-elle sensible à ces arguments ?

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