Les investisseurs chinois rachètent des usines textiles du Vietnam pour profiter du TPP

Le Vietnam est en train de vivre une phase d’achats et de ventes au sein de son industrie textile. Le pays asiatique, un des deux pays ayant signé l’accord de libre-échange Trans Pacific Partnership Agreement (TPP) avec les Etats-Unis, a observé une forte hausse concernant le rachat de ses usines textiles de la part des investisseurs étrangers, surtout en provenance de Chine.

De petits ateliers à la vente à Hanoï et Saigon

L’intérêt que le secteur a montré grâce aux investisseurs étrangers a fait germer dans la presse des petites annonces de ventes d’ateliers textiles et de confection, notamment de petites entreprises en difficultés pour concurrencer les grandes usines du pays. L’autre caractéristique de ces petites entreprises est leur situation géographique : elles se trouvent dans des zones privilégiées, notamment à Hanoi ou Ho Chi Minh (Saigon) ou encore dans la province de Binh Duong.

Une usine de Binh Doung de 36 000 mètres carrés de superficie a été mise en vente pour 2 millions de dollars (1,85 millions d’euros), selon le journal local Vientamnet Bridge. Le vice-président de la fédération patronale vietnamienne du textile et de la confection (Vinatas), Dang Phuong Dung, assure que le mouvement corporatif était « prévisible » puisque, dans la majorité des cas, il s’agit d’ateliers dotés d’une bonne capacité financière et d’une solide expérience et les investisseurs savent que c’est le moment idéal pour investir en profitant des avantages du TPP.

Par contre, Dung se montre plutôt pessimiste et préoccupé par ce mouvement car il considère que les bénéfices de l’accord de libre-échange n’auront pas de répercussions sur le Vietnam mais sur les investisseurs étrangers. D’ailleurs, l’investissement étranger dans l’industrie du pays n’est pas une nouveauté, bien au contraire, cela fait longtemps qu’il existe si bien que 70 pour cent des exportations textiles du pays sont générées par des entreprises étrangères.

Le rachat d’ateliers est aussi une voie d’accès au secteur pour les investisseurs étrangers, au moment où le gouvernement vietnamien a restreint la mise en marche de nouvelles usines textiles afin de freiner la pollution de l’environnement.