Les résultats du groupe Kering pour le 3e trimestre : Demna dope le trafic en boutiques
Le groupe de Luxe Kering a annoncé mercredi un chiffre d'affaires en baisse de 10% au troisième trimestre à 3,4 milliards d'euros, toujours plombé par sa marque phare Gucci, signe de l'ampleur de la tâche qui attend le nouveau directeur général Luca de Meo.
La performance "demeure en deçà du marché" et "cela renforce ma détermination à agir à tous les niveaux de l'entreprise", déclare Luca de Meo cité dans un communiqué. Le chiffre d'affaires, dont le recul est moindre que lors des trimestres précédents, est légèrement supérieur aux attentes du consensus d'analystes de Bloomberg qui tablait sur des ventes à 3,3 milliards d'euros.
Pour le quatrième trimestre, le groupe s'attend à "une baisse des ventes au quatrième trimestre, sur un an, du même ordre de grandeur qu'au troisième trimestre", a déclaré mercredi sa directrice financière, Armelle Poulou, lors d'un échange avec les analystes.
"Nous constatons bien sûr une inquiétude quant à la confiance des consommateurs. Il y a beaucoup d'incertitude", a-t-elle ajouté. La publication du chiffre d'affaires (qui recule de 5% en comparable c'est-à-dire hors effet de change) intervient quelques jours après l'annonce dans la nuit de dimanche à lundi de la vente à L'Oréal pour 4 milliards d'euros de la division beauté de Kering, qui avait été créée il y a à peine deux ans en absorbant la marque de parfums de luxe Creed alors acquise pour 3,5 milliards d'euros.
Quelques jours après son arrivée en septembre, le nouveau directeur général de Kering a nommé la directrice générale adjointe du groupe, Francesca Bellettini, au poste de PDG de Gucci. La marque phare du groupe assure à elle seule 44% du chiffre d'affaires et les deux tiers de la rentabilité opérationnelle mais ne parvient pas à se redresser.
Au troisième trimestre, ses ventes ont baissé de 18% à 1,3 milliard d'euros. En amélioration cependant par rapport aux premier et deuxième trimestre où le chiffre d'affaires avait plongé respectivement de 24% et 27%.
"Cette inflexion s'explique notamment par la bonne réception des nouveautés et la hausse du prix moyen de vente", a souligné Mme Poulou. La première présentation de Demna Gvasalia qui a pris les reines de la marque italienne en juillet a créé du trafic dans les boutiques.
Les ventes d'Yves Saint Laurent reculent de 7% à 620 millions d'euros. Là encore "les nouvelles collections ont été accueillies très favorablement" selon Mme Poulou, "avec une croissance à deux chiffres du prêt à porter et des chaussures".
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