Primark : des ventes en légère progression au premier semestre

Les ventes de Primark ont été affectées par la prudence des consommateurs au Royaume-Uni (UK) au cours des six mois précédant le 1er mars, mais la société-mère de la chaîne de magasins à bas prix, Associated British Foods (ABF), affiche une « bonne croissance » dans d'autres régions.

L'Europe centrale et orientale ont enregistré la plus forte croissance des ventes, soit 21 %, grâce à l'ouverture de nouveaux magasins dans la région. C'est également le cas aux États-Unis, où une croissance des ventes de 17 % a été enregistrée. Les ventes en Espagne et au Portugal ont augmenté de 8 %, impactées par les inondations dans la région de Valence (Espagne), qui ont perturbé l'activité des magasins, tandis qu'en France et en Italie, les ventes ont augmenté de 4%.

En Europe du Nord, la forte croissance en Allemagne et aux Pays-Bas a contribué à une augmentation de 2,4 %, reflétant une stratégie de restructuration du réseau de vente au détail de Primark qui, selon l'entreprise, a amélioré les volumes de vente et la rentabilité.

Le déploiement de magasins aux États-Unis et en Europe stimule la croissance

Les résultats cités ci-dessus contraste avec une baisse de 4% des ventes au Royaume-Uni (UK) et en Irlande, où « la prudence des consommateurs et le manque d'achats saisonniers pendant les mois d'automne en raison de la douceur du climat » ont prévalu. Primark a en outre déclaré qu'au cours du semestre, sa part de marché est passée de 6,9 % à 6,7 % dans les deux régions en raison de la faiblesse de l'activité commerciale au sein de « certains » segments de sa clientèle.

Dans l'ensemble, les ventes de Primark au cours du semestre ont augmenté de 1 % par rapport à la même période de l'année précédente, les ouvertures de magasins contribuant à hauteur de 4 % à la croissance totale des ventes. Ces derniers ont, à leur tour, eu un impact sur les ventes à surface comparable, qui ont chuté de 2,5 %.

Le bénéfice d'exploitation ajusté du détaillant a augmenté de 8%, tandis que sa marge d'exploitation est passée à 12,1 %, « ce qui démontre la force du modèle d'exploitation de Primark ». L'entreprise a déclaré que l'augmentation de sa marge brute était « principalement due à l'évolution favorable des taux de change, aux gains d'efficacité des fournisseurs et à la gestion efficace des réductions de prix ». Une meilleure gestion des coûts et un échelonnement des éléments ponctuels ont également compensé l'inflation salariale et l'augmentation des investissements dans certaines initiatives.

Impact tarifaire américain attendu pour le second semestre, mais les perspectives restent inchangées

Pour l'avenir, le directeur général d'ABF, George Weston, a déclaré que, bien que l'entreprise soit confrontée à « un environnement opérationnel comportant d'importantes incertitudes », le groupe « demeure bien positionné et notre solide bilan nous permet de continuer à investir pour assurer une croissance durable à long terme ». Par conséquent, les perspectives d'ABF pour l'exercice financier sont restées inchangées — à l'exception de sa division Sugar — tout en tenant compte de « l'absorption d'un impact tarifaire américain au second semestre 2025, sur la base de ce que nous savons aujourd'hui ».

Primark vise actuellement une faible croissance des ventes, à un chiffre, pour l'ensemble de l'année, grâce à son plan de déploiement de magasins en Europe et aux États-Unis (USA), qui, selon l'entreprise, devrait contribuer à hauteur de 4 % à la croissance totale des ventes de Primark. La faiblesse des ventes au Royaume-Uni (UK) et en Irlande, où les échanges commerciaux devraient rester difficiles au cours du second semestre de l'année, impactera la croissance des ventes.

Le détaillant continue également de prévoir une marge bénéficiaire d'exploitation ajustée en 2025 globalement conforme au niveau de l'année dernière, reflétant une amélioration de la marge brute et de la gestion des coûts. Sa marge d'exploitation ajustée, quant à elle, devrait être inférieure à celle du premier semestre en raison de l'échelonnement d'éléments ponctuels qui ont profité aux résultats du premier semestre.

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