Louis Vuitton condamné à payer plus de 800 000 euros pour contrefaçon
C’est l’épilogue d’une affaire qui remonte à 1987. Louis Vuitton a été condamné il y a quelques semaines à verser 800 000 euros de dommages et intérêts à une créatrice pour avoir utilisé l’un de ses fermoirs sans son autorisation.
En matière de copie et de contrefaçon, le géant du groupe LVMH est souvent victime de son succès. Pour une fois, Louis Vuitton se retrouve sur le banc des accusés et même des condamnés ! L’affaire débute en 1987, selon les informations du magazine Challenges.fr. Designer indépendante, Jocelyn Imbert signe un contrat avec Louis Vuitton Malletier pour la création du LV tournant. Malgré le rachat des droits de la ligne de sac et du fermoir, Louis Vuitton s’est engagé à reverser des intérêts à la designer à chaque fois que ses créations seront utilisées pour une nouvelle ligne. Sauf qu’en 2014, Louis Vuitton sort une nouvelle ligne et ne respecte pas cet engagement. C’est à ce moment-là que commence une bataille judiciaire entre les deux parties. La créatrice réalise alors que son travail a été utilisé sur plusieurs lignes sans qu’elle en ait été informée. Challenges.fr précise qu’entre « juillet 2010 et le premier trimestre de 2017, les ventes de ces produits ont représenté près de 3,5 milliards d'euros hors taxe ».
Après une longue bataille judiciaire, LVMH est condamné par la cour d’appel de Paris, le 13 mars 2022, à « 700.000 euros de dommages et intérêts pour l'utilisation sans autorisation du "LV tournant" sur des portefeuilles, des bracelets, des chaussures, des ceintures et des porte-clés" et 133.088 euros HT "en application du contrat" de 1992, pour son utilisation sur les sacs Twist et Go », détaille Challenges.fr. La marque a déclaré à l’AFP contester fermement les faits qui lui sont reprochés.
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