LVMH annonce réduire son empreinte globale liée à sa consommation d'eau

Le groupe de luxe LVMH annonce réduire « l’empreinte globale » de sa consommation d’eau de 30 pour cent. Cet engagement doit être mis en pratique d’ici 2030.

C’est un fait bien connu, l’industrie de la mode est extrêmement gourmande en eau. En 2019, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) estimait dans un rapport qu’environ 93 milliards de mètres cubes d'eau sont utilisés chaque année par cette industrie. 

Alors que l’actualité estivale est, comme presque chaque été, en partie tournée vers l’annonce de restrictions d’eau, la maison mère de Louis Vuitton se joint au sujet par le biais d’un communiqué sur son engagement de réduction de sa consommation d’eau.

LVMH, un « plan ambitieux de sobriété hydrique »

Le géant LVMH parle plus précisément d’un « plan ambitieux de sobriété hydrique pour réduire de 30 pour cent l’empreinte globale de consommation d’eau du groupe ». Il annonce par ailleurs dévoiler fin 2023 un « objectif qualitatif de réduction de son empreinte de consommation d’eau visant à améliorer la qualité des rejets dans les milieux naturels. » L’objectif sera validé par un partenaire du groupe : l’organisme SBTN (Science Based Target for Nature).

Aujourd’hui, chez LVMH, cette empreinte de consommation d’eau concernent notamment l’extraction des ressources minérales nécessaires à la fabrication des produits, l’irrigation des vignes en Australie, Nouvelle-Zélande, Argentine et Californie ou encore les fermes de crocodiliens et tanneries. 

Pars ailleurs, concernant la prévention de la pollution de l’eau, le groupe LVMH précisait en 2022 dans un document titré « Rapport de gestion du conseil d’administration » que « seul est retenu comme indicateur important et pertinent le rejet de substances dans l’eau par les activités Vins et Spiritueux, Mode et Maroquinerie et Parfums et Cosmétiques concourant à l’eutrophisation. Les autres activités du Groupe n’ont qu’un très faible impact sur la qualité de l’eau. » Selon le CNRS, « l'eutrophisation est une forme singulière mais naturelle de pollution de certains écosystèmes aquatiques qui se produit lorsque le milieu reçoit trop de matières nutritives assimilables par les algues et que celles-ci prolifèrent. » Ce phénomène génère des perturbations majeures pour les écosystèmes aquatiques.

Concrètement, pour réduire sa consommation d’eau et son impact environnemental, le groupe déclare mettre en place « des plans d'actions spécifiques sur les zones victimes de stress hydrique en restituant aux milieux naturels ce qui leur est emprunté et en accompagnant les communautés locales. » Autres actions menées : le recours aux technologies les plus efficientes de réutilisation des eaux usées traitées et de récupération des eaux de pluie, ou encore la mise en place de procédés de fabrications moins consommateurs d’eau.