LVMH proche de sa pire séance de l'année en Bourse après ses résultats semestriels
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Paris - L'action du géant du luxe LVMH chute de 5 pour cent à la mi-journée mercredi après la publication de ses résultats, en raison d'inquiétudes concernant ses ventes aux États-Unis et de prises de bénéfices après un début d'année faste.
Le titre s'échangeait à 811,30 euros mercredi (-5,01 pour cent) vers 14H05, la pire baisse du CAC 40, lequel recule fortement en conséquence (-1,94 pour cent ).
Si l'action de LVMH terminait à ce niveau, elle égalerait sa pire baisse depuis la crise bancaire en mars (-5,01 pour cent ), qui était sa plus mauvaise séance depuis un an et demi.
L'action avait débuté en baisse autour de 3 pour cent mercredi avant de creuser ses pertes progressivement.
Les résultats sont à première vue excellent: le chiffre d'affaire semestriel a augmenté de 15 pour cent sur un an et le bénéfice de 30 pour cent, à 8,48 milliards d'euros.
LVMH voit ses ventes reculer aux États-Unis
Mais les analystes boursiers ont aussi noté le recul des ventes aux États-Unis lors du second trimestre.
Ces résultats et le comportement du consommateur américain sont "une premier indice vers une normalisation" de la croissance du secteur, selon Luca Solca, analyste de Bernstein.
La croissance est "toujours vive, à défaut de surprendre" comme lors des précédents résultats, notent les analystes d'Oddo. Ceux-ci considèrent également que le secteur tout entier "amorce désormais une normalisation de son rythme de croissance, il est logique que le potentiel de surprises positives s'amenuise".
Les autres entreprises du secteur souffrent aussi de cette perspective: Hermès recule de 2,57 pour cent à 1.848,20 euros, Kering de 3,22 pour cent à 514,40 euros sur le CAC 40. En Europe, Moncler, Burberry, Richemont cèdent tous plus de 1,5 pour cent.
Le bénéfice opérationnel de LVMH est aussi tombé un peu en dessous des attentes de certains analystes, qui ont noté, comme RBC, "des frais marketing importants" durant le trimestre. En juin s'est par exemple tenu le premier défilé Pharrel Williams, nommé en février directeur artistique des collections homme de Louis Vuitton à Paris.
Suffisant pour convaincre quelques investisseurs de prendre leurs bénéfices sur un titre boursier qui s'affiche encore en hausse de près de 20 pour cent sur l'année.
"La combinaison de fortes attentes, de la position des investisseurs et d'une rentabilité du premier semestre plus faible que prévu pourrait entraîner des prises de bénéfices de la part des investisseurs à court terme" résument les analystes de Stifel. (AFP)