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LVMH en 2014: un record de 30 mds d'euros de ventes et un bénéfice gonflé grâce à Hermès

By AFP

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Le numéro un mondial du luxe LVMH a franchi en 2014 la barre des 30 milliards d'euros de ventes mais ses résultats ont baissé si l'on excepte la mirifique plus-value réalisée grâce à sa sortie du capital de son rival Hermès.

Le résultat opérationnel courant a baissé de 5 pour cent à 5,7 milliards d'euros, inférieur aux attentes et plombé par les Vins et spiritueux et la branche Montres et joaillerie. La marge recule de deux points à 19 pour cent. Tensions à Hong Kong, effets de change, mesures anti-corruption renforcées en Chine et cognac en berne, consommation délicate en Europe... LVMH, propriétaire de Louis Vuitton et d'une soixantaine de marques de luxe (Céline, Givenchy, Fendi, Berluti, Moët & Chandon, Guerlain, Sephora...), a été confronté comme ses pairs à une situation économique et monétaire complexe l'an dernier. Malgré tout, "2014 a été un bon millésime pour LVMH", a déclaré devant la presse le PDG Bernard Arnault. "Nous sommes dans une situation de relatif rebond avec la partie monétaire (...) et relativement confiants sur l'évolution du marché global en 2015", a-t-il ajouté, en évoquant "un euro relativement compétitif et un prix des matières premières plus bas".

Un chiffre d'affaire en hausse pour le groupe LVMH

En 2014, le chiffre d'affaires du groupe a grimpé de 6 pour cent à 30,6 milliards d'euros, tiré notamment par l'Amérique, en belle forme, alors que "l'Asie est une histoire un peu plus contrastée", a dit le directeur financier Jean-Jacques Guiony. Le bénéfice net a bondi de 3,4 à 5,65 milliards d'euros, gonflé par la lucrative cession des titres Hermès aux actionnaires de LVMH, conformément à l'accord de paix conclu en septembre avec le fabricant des carrés de soie. LVMH a distribué les 23 pour cent du capital de Hermès qu'il détenait et encaissé "une plus-value nette de l'ordre de 2,7 milliards d'euros" après impôts, a indiqué M. Guiony. Si l'on exclut cette plus-value exceptionnelle, le bénéfice net de LVMH en 2014 recule à environ 2,95 milliards d'euros (-14 pour cent), en deçà des attentes des analystes.

L'impact des variations de change a coûté à LVMH près de 300 millions d'euros et 2 pour cent de croissance sur l'année, a souligné M. Guiony. Signe encourageant: au quatrième trimestre, les ventes ont progressé de 10 pour cent à 9,24 milliards d'euros, soit une croissance organique (à taux de change et structure comparables, ndlr) de 5 pour cent, qui marque une accélération par rapport au 2e trimestre (+3 pour cent) et au 3e trimestre (+4 pour cent). Sur l'année, la Mode et maroquinerie, principale division, progresse de 10 pour cent à 10,8 milliards d'euros (+3 pour cent organique), intégrant Loro Piana nouvellement acquis. LVMH s'est voulu rassurant sur Louis Vuitton, sa marque phare, qui assure près de la moitié du résultat opérationnel du groupe: Vuitton a "subi le contrecoup de Hong Kong" mais a conservé une marge stable en 2014, a fait une "bonne" fin d'année et progresse début 2015.

Deuxième pilier du groupe, la Distribution sélective a vu en 2014 son chiffre d'affaires augmenter de 7 pour cent (+8 organique) à 9,53 milliards d'euros. Il a été tiré par "la forte progression" des chaînes de parfumeries Sephora, notamment aux Etats-Unis, alors que les Duty Free Shops (DFS) ont souffert à Hong Kong notamment. La Distribution sélective affiche la meilleure dynamique au sein du groupe, devant les Parfums et Cosmétiques dont les ventes progressent de 5 pour cent (+7 pour cent organique) à 3,9 milliards d'euros.

Du côté des Montres et de la Joaillerie (TAG Heuer, Bulgari...), les ventes grimpent de 3 pour cent à 2,8 milliards d'euros (+4 pour cent organique) grâce aux "excellents résultats de Bulgari", alors que TAG Heuer, principale marque horlogère du groupe, est à la peine. "LVMH a dû racheter des produits" TAG Heuer pour "nettoyer" son réseau de distribution, a noté M. Guiony. Le problème de TAG Heuer, commente un analyste, "c'est l'échec stratégique de sa montée en gamme: les distributeurs multimarques n'arrivent pas à vendre ses produits haut de gamme".

Quant aux Vins et Spiritueux, les ventes reculent de 5 pour cent à 3,97 milliards d'euros (-3 pour cent organique), plombées par les déstockages de cognac en Chine. Profitant de l'aubaine comptable liée à Hermès, LVMH a déprécié pour 240 millions d'actifs. "Nous avons nettoyé certains petits dossiers", a dit M. Guiony. (AFP)

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