Moss Bros Group est tombé dans le rouge en 2018

L’année n’a pas été facile pour le groupe britannique de mode masculine (marques Moss, licences Hugo by Hugo Boss, French Connection, Emernegildo Zegna Clothes…). Publiés le 27 mars, ses résultats 2018, encore provisoires, font état d’une perte avant impôt retraitée de 470 000 euros, comparée à un bénéfice de 7, 8 millions d’euros l’exercice précédent. Mais en comptant les facteurs exceptionnels, tels des frais de restructuration et de personnel intervenus pendant l’année, la perte avant impôt s’élève à 4, 9 millions d’euros. C’est la première fois depuis 2010 /2011 que le spécialiste de la draperie masculine tombe dans le rouge.

Moss Bros Group en perte en 2018

Le chiffre d’affaires régresse de 2,1 pour cent à 151, 3 millions d’euros. A périmètre constant, le recul des ventes au détail, incluant le commerce électronique, est de 3, 6 pour cent. Seules les ventes en lignes progressent (+ 19, 6 pour cent). Celles-ci contribuent maintenant à hauteur de 14, 5 pour cent des ventes totales. Le e.commerce du groupe a été modernisé, via une personnalisation accrue, et un programme de fidélisation des clients. Le service de couture personnalisé de « Tailor Me » s’est par ailleurs renforcé dans les magasins du groupe, dont la volonté est d’accroître la présence de sa marque phare, Moss, sur les marchés de détail et en ligne.

Brian Brick, pdg du groupe a commenté : « L’année a été extrêmement difficile pour l’entreprise sur de nombreux fronts. Nous avons souffert d’une importante pénurie de stocks et de conditions météorologiques extrêmes, ce qui a eu une incidence sur les entrées dans nos magasins. Nous avons vu une dynamique de vente positive au cours du quatrième trimestre, mais les taux de marge brute que nous avons atteints étaient inférieurs aux prévisions. Cependant notre e-a bien fonctionné tout au long de l’année.

Le groupe, a ouvert un petit nombre de nouveaux magasins et en a fermé d’autres, non rentables au cours de l’exercice. Les effets anxiogènes du Brexit n’ont pas été propices à la consommation. « Comme de nombreux détaillants britanniques, nous continuons d’anticiper un paysage de vente au détail extrêmement difficile, en particulier dans nos magasins physiques » a encore souligné Brian Brick.