Next amortit le choc de la pandémie grâce aux ventes en ligne
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Londres - L'enseigne britannique de vêtements Next a dévoilé jeudi un bénéfice net divisé par deux lors de son exercice 2020-2021 en raison de la crise sanitaire, mais le bond de ses ventes en ligne la rend plus optimiste pour l'année en cours.
Le bénéfice net de la chaîne, l'une des plus importantes du secteur au Royaume-Uni, est tombé à 290,6 millions de livres (341 millions d'euros) lors de son exercice décalé achevé fin janvier. Cette dégringolade s'explique avant tout par une chute des ventes de 17 pour cent à 3,6 milliards de livres, découlant de la fermeture de ses magasins pendant une grande partie de l'année écoulée.
En tant que commerce "non essentiel", l'enseigne a été contrainte de baisser le rideau de ses magasins pendant les différents confinements au printemps 2020, puis en novembre et enfin depuis le début de 2021.
Le recul masque de fortes disparités avec un plongeon de 48 pour cent du chiffre d'affaires en magasin, et une hausse de 10 pour cent des ventes en ligne, à 2,4 milliards de livres soit la plus grande partie de l'activité.
"Nous nous attendons à ce que le basculement des consommateurs vers les ventes en ligne se poursuive et une de nos priorités durant l'année a été de continuer à développer notre plateforme", souligne Michael Roney, président du conseil d'administration de Next.
Le groupe a annoncé des dépenses de 121 millions de livres dans des entrepôts et les systèmes informatiques Next observe même que les ventes en ligne en février et mars 2021 ont été plus forte que prévu, avec une hausse de plus de 60 pour cent par rapport à avant la pandémie.
Cela lui permet de relever son objectif de bénéfice avant impôt pour l'exercice 2021-2022, à 700 millions de livres, contre 670 millions visés jusqu'à présent, et ce même s'il avait tablé sur une fermeture des magasins jusqu'au 31 mars. Le gouvernement n'autorisera la réouverture qu'à partir du 12 avril.
Ce chiffre resterait toutefois en retrait de 29 millions de livres par rapport à 2019-2020, soit l'exercice avant la crise sanitaire. Il s'attend par ailleurs à des ventes stables au total pour l'année en cours, toujours par rapport à 2019-2020.
Next se serre toujours la ceinture et gère avec prudence sa trésorerie, ce qui lui a permis de diviser par deux sa dette sur un an à 610 millions de livres.
Il maintient en outre la suspension du versement d'un dividende et de son programme de rachat d'actions, compte tenu d'une visibilité encore réduite sur la pleine reprise de l'activité. (AFP)
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