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Octobre Editions : une croissance maîtrisée grâce au phygital

By Aéris Fontaine

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Boutique Octobre Éditions dans le Marais. Credits: Octobre Editions

Octobre Éditions est née en 2016 des suites d’un constat simple. Pour Arthur Person, directeur de la marque, il était alors difficile de trouver en France des enseignes « où s’habiller avec des beaux produits pour des prix pas exorbitants. » Ce manque sur le milieu de gamme incite la marque à développer une offre simple : « des pièces de qualité à un tarif raisonnable. » Huit ans plus tard, la DNVB (digital native vertical brand) inaugure son deuxième magasin propre à Paris, nichée au 28 rue des Blancs Manteaux, et consolide sa présence digitale avec plus de 392 000 abonnés sur Instagram.

Des boutiques comme lieux de rencontre, le digital canal de distribution privilégié

Dès le début de l’interview, Arthur Person est clair sur ses objectifs : faire grandir la marque à travers une croissance maîtrisée. En ce sens, il lui apparaît tout naturel de saisir les opportunités retail, de façon contrôlée. « Nous n’aurons pas de grand développement retail », assure-t-il. Pourtant, les clients d’Octobre Éditions ont exprimé leur enthousiasme face aux points de vente physique. « Nous avons remarqué beaucoup de passages dans notre première adresse, ce qui nous a motivé à inaugurer un second lieu », explique le directeur d’Octobre Editions.

Si l’entreprise est aujourd’hui distribuée au sein de ses deux écrins parisiens, de shops in shops Sézane et d’un corner au Bon Marché, elle ne souhaite pas augmenter de manière significative son nombre de magasins. Octobre Éditions décide de se concentrer sur son canal de distribution privilégié depuis ses débuts : le digital. « On sait qu’il y a beaucoup de personnes qui restent encore très attachées au retail, qui ont envie de voir, de toucher et d’essayer. Mais notre envie, c’est de les retrouver sur le web, leur donner l’assurance qu’elles vont retrouver les vêtements qui leur plaisent en ligne. »

Dès son lancement, Octobre Éditions mise sur un site e-commerce attractif et intuitif et porte un soin tout particulier aux photos et vidéos partagées sur ses réseaux sociaux. « Nous possédons une expérience significative dans le digital, que nous avons décidé d’investir dans la marque », indique Arthur Person. « Là où une enseigne plus traditionnelle va davantage travailler son réseau retail – le nombre de passages, l’emplacement de ses magasins – nous avons fait le choix de travailler sur la création d’une communauté en ligne, en augmentant notre visibilité par le biais de newsletters personnalisées, de nos réseaux sociaux. »

Proposer « les bons produits au bon moment »

« Avec le modèle internet, nous avons pu être au plus près des besoins de nos clients », atteste Arthur Person. Octobre Éditions est en capacité de sortir des maillots de bain dès les beaux jours et des pulls au premier signe de froid, proposant des collections qui s’alignent aux quatre saisons calendaires et non pas aux deux cycles de la mode décalés (printemps-été et automne-hiver).

Arthur Person souligne qu’Octobre Éditions a repris en 2016 ce qui faisait l'identité de Sézane. Tout comme la marque de prêt-à-porter pour femmes, « nous avons souhaité nous lancer en ligne », confie Arthur Person. Par la suite, à l’image de la marque de mode féminine et de ses boutiques Appartements, Octobre Éditions a inauguré des magasins pensés comme des lieux de vie et de rencontre avec sa clientèle. « On ne pousse pas à l’achat dans nos points de vente : on veut qu’on s’y sente bien. On ne veut pas beaucoup de boutiques, mais on veut des lieux d’exception. »

Une croissance saine et maîtrisée

Interrogé sur les ambitions d’Octobre Editions, Arthur Person confie vouloir croître de manière saine et « challenger » la mode à travers une approche plus durable. « Nous souhaitons continuer de proposer des pièces intemporelles et « faites pour durer », travailler aux côtés de nos partenaires sur des nouvelles techniques de production plus responsables : des délavages moins consommateurs d'eau et une meilleure optimisation des matières, mais aussi collaborer avec d’autres entreprises qui défendent le même idéal tel que nous l’avons déjà fait avec Nona Source, qui vend des deadstocks de grande maison de luxe et Mercer, spécialisée dans les sneakers 100% végétales. » Arthur Person conclut : « La mode est un effort constant, un challenge : jamais rien n’est acquis. »

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