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Orchestra-Prémaman : l’opération de la dernière chance ?

By Odile Mopin

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Orchestra-Prémaman, placé en septembre en procédure de sauvegarde depuis septembre dernier a annoncé en début de semaine la suppression de 600 postes en France et dans le monde. Une coupe drastique (20 pour cent des effectifs du groupe, qui compte 2920 employés) pour tenter de se redresser.

Au total, cette restructuration en France vise 302 postes, dont 149 dans des magasins en France, 115 liés à la logistique et 38 au siège. S’y ajoutent « environ 300 postes supprimés à l’étranger », essentiellement en Belgique et en Espagne, a précisé le groupe dans un communiqué. Deux entrepôts près de Montpellier, dans l’Hérault vont fermer. Orchestra-Prémaman indique cependant la prochaine relocalisation de ces deux sites à Arras, dans le Pas-de-Calais, où 130 postes seront créés. Pierre Mestre, le président et fondateur, a également prévu la création de 13 nouveaux postes au siège. Soit un solde net de 159 postes en moins dans l’Hexagone.

In fine, 140 magasins vont fermer, dont 81 à l’international (en Allemagne, Espagne, Luxembourg ainsi qu’en Belgique) et 44 en France. Pierre Mestre a indiqué vouloir restructurer le réseau français en favorisant les grandes surfaces (le concept des mégastores) et la digitalisation des magasins. L’offre, pléthorique, va être également reformatée, avec la réduction d’un nombre significatif de références dans le textile. Le géant français de la puériculture veut désormais se recentrer sur ses cinq principaux marchés : la France, le sud de la Belgique, la Suisse, le Maroc et la Grèce, a affirmé le dirigeant. A l’issue de la restructuration, l’étranger « ne représentera plus que 25 pour cent du chiffre d’affaires contre 40 pour cent à l’heure actuelle » a encore indiqué Pierre Mestre.

Reformatage du parc de boutique et transformation digitale

Prochaine échéance, une audience au tribunal de commerce de Montpellier, le 17 mars prochain, pour demander l’ouverture d’une seconde période d’observation de six mois.

Les difficultés du leader de la mode enfantine ne datent pas d’hier. Créé en 1995 par Chantal et Pierre Mestre, Orchestra a racheté en 2012 la société belge Prémaman, spécialisée dans les articles de puériculture. C’est une période faste où le groupe se développe à l’étranger et va jusqu’à vendre 40 millions d’articles de puériculture par an.

Mais le groupe fait face depuis quelques années à la mutation du marché : la baisse de natalité, la généralisation de la seconde main pour les vêtements d’enfants et la concurrence des pure players notamment. Or, Orchestra-Prémaman a beaucoup de retard sur sa transformation digitale et sa stratégie omnicanal retard que l’entreprise veut aujourd’hui s’attacher à rattraper. Son exercice 2018-2019 (clos le 28 février 2019) s’est soldé par une baisse de 6, 8 pour cent de son chiffre d’affaires, à 570 millions d’euros.

Suspendue depuis le 17 février, la cotation des actions sur Euronext Paris a repris le 18 février 2020.

photo : Orchestra-Prémaman

ORCHESTRA-PREMAMAN