PETA condamne l'utilisation de fourrure sur le défilé Fendi AH24

À moitié vêtue, arborant le message « Tournez le dos à la peau animale » dans le dos et une pancarte avec les mots « Les animaux ne sont pas des vêtements », une activiste PETA a interrompu le défilé de la maison Fendi lors de la Fashion Week de Milan, qui s'est déroulée du 20 au 26 février 2024. La marque est l'une des dernières grandes maisons à utiliser encore de vraies fourrures.

Une fois de plus, PETA exhorte l'industrie à remplacer la fourrure animale « archaïque et destructrice pour l'environnement » par des matériaux véganes plus durables, meilleurs pour les animaux et la planète. D'autres semaines de la mode européennes telles que Copenhague ou Londres, ont déjà banni la fourrure animale de leurs défilés. Milan ne s'est toutefois pas encore positionnée à ce sujet.

« Derrière chaque gilet de fourrure, sac en peau de crocodile ou chaussure en cuir de veau, il y a un animal vulnérable qui a ressenti douleur et peur et ne voulait pas mourir », a déclaré la vice-présidente de PETA, Mimi Bekhechi, à propos de l'intervention.

Les motivations de PETA

Dans un communiqué, PETA a expliqué que ses préoccupations sont motivées par les résultats d’une enquête interne au cours de laquelle les membres de l’association ont découvert que les travailleurs fournissant LVMH, la société mère de Fendi, coupaient les cous de crocodiles vivants et leur enfonçaient des tiges de métal dans la colonne vertébrale alors qu'ils étaient encore conscients.

Ils affirment également que les animaux sont soumis à des conditions extrêmes pendant les trajets vers les abattoirs au cours desquels ils sont privés de nourriture et d'eau avant d'être abattus. Ces conditions ne sont qu'une partie du processus de transformation de la peau animale en cuir, qui implique l'utilisation de près de 170 produits chimiques, dont certains sont hautement toxiques, aggravant l'empreinte environnementale de l'industrie de la mode.

L'élevage, y compris la production de cuir, est identifié comme l'un des principaux facteurs de la crise climatique. Pour pallier ce problème, l'organisation encourage les entreprises à se tourner vers nouveaux matériaux tels que le cuir vegan fabriqué à partir de substances telles que les pommes, le liège, le maïs, les raisins, les champignons, les ananas ou le thé, présentés comme des « alternatives plus respectueuses des animaux et de l'environnement, sans compromettre le style ou la qualité. »

Cet article a initialement été publié sur FashionUnited.es. Il a été traduit et édité en français par Aéris Fontaine.