Pimkie en passe d'être racheté par un consortium
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Lille - L'enseigne de prêt-à-porter féminin Pimkie, propriété de l'association familiale Mulliez (AFM), a annoncé mercredi être entrée en négociations exclusives pour être rachetée par un consortium composé des groupes Lee Cooper France, Kindy et Ibisler Tekstil.
"La proposition conjointe de ces trois groupes a été retenue sur la base de leur capacité, aussi bien financière qu'opérationnelle, à redresser, développer et pérenniser l'enseigne Pimkie à long terme", a déclaré Philippe Favre, directeur général de l'enseigne, cité dans un communiqué. Le processus formel de cession, en cours de finalisation, devrait intervenir début 2023.
Pimkie : 200 millions d'euros de ventes en 2020
Pimkie, qui compte 232 magasins en propre et 81 en affiliation pour 1.500 salariés, avait réalisé près de 200 millions d'euros de ventes en 2020. L'enseigne fondée en 1971 connaît des difficultés depuis plus d'une décennie. La procédure de recherche d'un nouvel acquéreur avait été lancée en mai dernier.
La marque assure que les repreneurs "possèdent tous trois une expertise reconnue dans l'industrie du textile" et que leurs expériences permettront à "l'enseigne de poursuivre sa transformation et assurer sa pérennité durablement dans un contexte de forte compétitivité". "Le respect des intérêts des salariés a également guidé le processus de sélection", a aussi indiqué M. Favre, dirigeant spécialisé dans la gestion d'entreprises en difficulté et nommé en janvier. Une réunion entre candidats à la reprise et syndicats est prévue la semaine prochaine, selon la CFDT et FO.
"On est satisfaits de cette annonce, mais on est surpris qu'ils soient trois et on a du mal à imaginer comment tout ça va s'articuler", a réagi pour l'AFP Marie-Annick Merceur, déléguée syndicale CFDT, deuxième syndicat de l'enseigne derrière la CGT.
"On est surtout très déçus de devoir attendre encore plusieurs mois avant de savoir quels magasins seront fermés", a-t-elle ajouté. Les prochaines semaines seront "très compliquées" alerte pour sa part Maley Upravan, déléguée du personnel FO. "Le profil des repreneurs nous inquiète et rien n'a été annoncé sur le plan social. C'est de la grande manipulation", a-t-elle relevé.
L'enseigne subit depuis le début du XXIe siècle la crise du textile, qui a fait souffrir de nombreux groupes autrefois florissants du secteur de l'habillement, comme André, La Halle ou dernièrement Camaieu. (AFP)