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Pour Johann Rupert, la chute des ventes de Richemont est “inacceptable”

By Herve Dewintre

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Richemont est le plus grand groupe de luxe au monde juste derrière LVMH et devant Kering. C’est le seul groupe suisse de ce triumvirat. Autre particularité, il est essentiellement composé de marques d’horlogerie et de joaillerie (notamment Cartier, Van Cleef & Arpels, Piaget, IWC, Jaeger-Lecoultre, Vacheron Constantin) même s’il est également propriétaire de Chloé, d’Alaia, de Montblanc, de Dunhill et de Lancel.

Ce puissant groupe, fondé en 1988 par le milliardaire sud-africain Johann Rupert - principal actionnaire du groupe - a tenu ce mercredi matin sa 28eme assemblée générale à Genève. On s’attendait bien sur à de mauvais résultats, mais peut être pas aussi catastrophiques quand même.

Bénéfice opérationnel en chute libre

L’horlogerie est en crise et les causes de cette crise sont connues: le franc fort, la baisse de la consommation chinoise et surtout japonaise ( moins 25 pour cent), l’Europe en berne (moins 18 pour cent, tout particulièrement en France depuis la vague d’attentats qu’a subi le pays). Le groupe subit donc de plein fouet la baisse massive des ventes de montres. Baisse qui semble perdurer et dont on ne voit pas très bien quand ni comment elle va se terminer.

Sur les cinq premiers mois de son exercice décalé (avril-aout) les ventes de Richemont ont reculé de 13 pour cent – soit 14 pour cent si on calcule en euros. Le bénéfice opérationnel chute quant à lui dans des proportions considérables. On parle d’une chute de 45 pour cent du bénéfice semestriel. En cause : les coûts liés à la restructuration annoncée en début d’année, soit 500 postes supprimés en Suisse au total. Sans compter le fait que Richemont a entamé une courageuse politique de rachat d’inventaire chez ses partenaires. Cela a couté 3 pour cent des ventes du groupe. Les résultats semestriels seront publiés le 4 novembre.

C’est Johann Rupert lui-même qui a pris la parole face à ses actionnaires. La séance a été courte. Le magazine suisse Le Temps a chronométré l’intervention : 53 minutes. Le magnat n ‘a pas mâcher pas ses mots : « Evidemment, même si c’était attendu, pour moi, c’est inacceptable. C’est la quatrième fois que je dois me présenter devant vous avec un résultat pareil. La première, c’était en 1988. Ensuite, il y a eu 1999-2000 et enfin 2008». Le président du conseil d’administration a conclu son intervention de manière laconique : «la prochaine fois, ce sera quelqu’un d’autre qui sera à cette place». Un successeur en vue ?

Seule bonne nouvelle pour Richemont, la mode se porte bien dans le groupe. Alors que Cartier et Van Cleef & Arpels, les deux marques stars de Richemont enregistrent un recul de 15 pour cent, la division « Autres » - qui comprend notamment Chloé - est en croissance de 3 pour cent.

Cartier
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Dunhill
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Richemont
Van Cleef & Arpels