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Prêt-à-porter féminin : baisse du montant des achats en 2016

By Céline Vautard

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Poids des soldes en recul, météo à contretemps et attentats ont malmené les ventes d’habillement féminin qui ont reculé de 2,6 pour cent en valeur et de 3 pour cent en quantité en 2016. Revue de détails du dernier Bilan Économique de la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin pour l’année écoulée.

2016 restera une année noire dans les esprits. Les conséquences n’auront pas épargnées le commerce de l’habillement féminin. Ainsi, les Françaises ont accordé 10,4 milliards d’euros à leurs achats de prêt-à-porter, soit -2,6 pour cent en valeur par rapport à l’an passé. Les raisons sont multiples. La météo tout d’abord (doux en hiver et pluvieux et gris en mai), les grèves ensuite (notamment pendant l’Euro 2016) et enfin les attentats. « Les ventes ont reculé au cours des trois premiers trimestres, avant de remonter en fin d’année », note cependant François-Marie Grau, Délégué Général de la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin.

367 euros de budget moyen

Dans le détail, et sans surprise, ce sont les Françaises de 13/24 ans qui sont les plus grandes consommatrices de mode avec un budget moyen de 575 euros. Ce qui représente un marché de près de 2,6 milliards d’euros. Suivent les 25/54 ans avec 351 euros et les 55/64 ans qui dépensent en moyenne 419 euros (à la hausse versus 2015). Après 65 ans, le budget est estimé à 230 euros. Dans les dressings en 2016, les pièces de dessus ont notamment remporté un vif succès : manteaux et imperméables (+13,3 pour cent en volume), doudounes et blousons (+14,7 pour cent), tailleurs et ensembles pantalon (+3,9 pour cent) qui font les beaux jours des chemisiers (+4 pour cent) et tee-shirts (+6,4 pour cent en volume soit un milliard de dépenses en 2016). À l’inverse, les pantalons et les leggings reculent (-16 pour cent en volume), les jeans sont en légère baisse (-1,6 pour cent), la robe séduit de moins en moins depuis 3 ans (-1,6 pour cent en volume) et les pulls, gilets et cardigans s’essoufflent (-9,6 pour cent) ainsi que le sweat-shirt (-13,2 pour cent).

Moins d’achats à prix barrés

Alors qu’il est désormais possible de réaliser de bonnes affaires toute l’année, on peut se demander si le dispositif des soldes et des promotions n’a pas atteint ses limites. Preuve en est, ceux-ci ne font que 42,2 pour cent en 2016 contre 44,1 pour cent en 2015. « Au cour des 3 premières semaines des soldes d’hiver 2017, la consommation habillement/textile a été enregistrée à la baisse de 4 pour cent par rapport à la même période en 2016 », souligne François-Marie Grau.

Concurrence accrue sur le Net

Côté distribution, le trio de tête reste inchangé : les Chaînes spécialisées enregistrent 34,4 pour cent des sommes dépensées (-0,3 point), les Multimarques suivent avec 18,6 pour cent des achats (+0,1 point) et les GSS Grande Diffusion atteignent 11,4 pour cent (+0,5 point). Quant à Internet, il reste l’un des canaux d’achat privilégié pour les achats de mode grâce au déploiement des smartphones et tablettes (1/5 des achats en valeur de prêt-à-porter féminin). « Depuis 2008, les dépenses de prêt-à-porter féminin sur la toile ont été multipliées par 3 pour atteindre 1,8 milliard d’euros, confirme François-Marie Grau, faisant passer la part de ceux-ci sur internet de 4,3 pour cent en 2008 à 14,5 pour cent en 2014 à 17,4 pour cent en 2016. » Plus que jamais la concurrence bat son plein sur la toile. Les sites de vente à distance (40 pour cent des e-ventes en 2016), la montée en puissance des clicks and mortars (37,5 pour cent) et les pure-players (22,4 pour cent) se partagent l'essentiel du gâteau. Reste aux marques et aux enseignes de mode à faire évoluer leurs outils digitaux.

Photos : Etam, collection P/E 2017 Tableaux ©Fédération Française du Prêt à Porter Féminin
bilan économique 2016
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