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Quel avenir pour la location dans la mode ?

By Florence Julienne

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Crédits: Courtesy of Le Closet

Ralph Mansour, cofondateur et CEO de Le Closet, box de location de vêtements, a convié trois speakers Yann Rivoallan (FPAPF), Marie Dupin et Jessica Almeida (Nellyrodi) à mener une réflexion autour de la location de vêtements lors d'une réunion le 20 juin, à Paris.

Inauguré par l’américain Rent the Runway, en 2009, le marché mondial de la location vestimentaire en ligne ne cesse de se développer. D’ici à 2027, il devrait progresser chaque année de 10,6 pour cent. Par ailleurs, 48 pour cent des Français ont déjà entendu parler de la location et s’y intéressent de plus en plus (étude de Kantar Worldpanel, décembre 2022). Des chiffres qui laissent entrevoir le fait que la location puisse devenir à l’avenir un réflexe, à l’instar de la seconde main.

Inspirées par la réussite de Rent the Runway sur le marché américain (270 millions de dollars de chiffre d’affaires et une augmentation de 38 pour cent d’abonnés en 2022), plusieurs entreprises et marques se sont lancées en Europe en tentant de dupliquer ce modèle. Mais le défi est de taille : nombre d’entre elles n’ont pas réussi à créer un business model robuste et durable, faute d’un positionnement et d’une offre produits adaptés aux spécificités de la consommation de la mode en Europe, ou à un manque d’innovation.

Dans ce contexte, Le Closet se veut un acteur à succès avec environ 205 000 closets (box) livrés sur les douze derniers mois de l’année, soit 27 vêtements par abonné.

Quelles sont les grandes attentes des Françaises vis-à-vis de la location pour demain ?

Jessica Almeida est intervenue sur ce thème, en pointant du doigt le fait qu’en moyenne, nous ne porterions qu’entre 40 et 50 pour cent de nos garde-robes (étude Boston Consulting Group x Vestiaire Collective, 2021).

Selon les focus groups NellyRodi x Le Closet, organisés avec des loueuses et non-loueuses, en 2023, la location est considérée comme une contrainte, « il y a beaucoup de logistique : se déplacer, rendre le colis, etc. », une dépense « je ne vois pas l’intérêt alors qu’avec Vinted, je gagne de l’argent », et antihygiénique.

Points positifs, la location est adaptée aux cérémonies « pour une soirée ou un mariage, « je n’ai pas envie d’avoir deux fois la même tenue », elle donne bonne conscience, « tu ne te poses pas la question si c’est responsable ou pas », permet de faire des économies, « ça m’évite de payer une robe super chère à chaque occasion », de renouveler sa garde-robe et d’oser « je l’ai loué, je le teste et si ça ne me va pas, je peux le rendre ».

Location de vêtements ou comment concilier plaisir et bonne conscience

86 pour cent des clientes interrogées par Le Closet considèrent que ce mode de shopping révolutionne la manière de consommer, et que c’est un premier pas vers la consommation responsable. 82 pour cent sont motivées par l’idée d’accéder à un dressing illimité et de pouvoir ainsi changer de style chaque jour. 40 pour cent des répondantes considèrent avoir fait une économie supérieure à 50 pour cent.

À l’instar de la seconde main, la location est-elle une réponse au pouvoir de la fast-fashion ? La réponse pourrait bien être oui.

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