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Retail : pourquoi l'optimisme revient en force aux États-Unis et en Europe

By Diane Vanderschelden

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New York Credits: Pixabay

Alors que la guerre des tarifs entre les États-Unis et la Chine continue de créer des turbulences pour certains acteurs – en particulier dans l’industrie de la mode et du commerce de détail – il est intéressant de mettre ces résultats en parallèle avec les données récentes sur l’optimisme des détaillants. En dépit des tensions commerciales qui mettent à mal certains segments du marché, les responsables de magasins semblent aborder 2025 avec un élan renouvelé.

La 14ᵉ édition de l’Enquête sur le Sentiment Retail de Levin Management Corporation (LMC) révèle un moral élevé chez les responsables de magasins américains qui se préparent à aborder 2025 avec optimisme. Selon cette enquête, un impressionnant 75,7 % des répondants se déclarent optimistes quant à leur performance pour l’année à venir, un record historique stimulé par de solides ventes annuelles et des performances remarquables pendant les périodes de fêtes en 2024. LMC, qui gère un portefeuille de 125 propriétés retail totalisant plus de 1,5 millions de mètre carrés dans le Nord-Est et le Mid-Atlantic, indique que 76,1 % des participants ont enregistré en 2024 des ventes annuelles au même niveau ou supérieures à celles de 2023, tandis que 73,6 % ont constaté que les ventes pendant les fêtes étaient au même niveau ou en progression par rapport à l’année précédente.

« Les locataires de notre portefeuille de centres commerciaux en location et en gestion ont connu une année forte, nos résultats se reflétant dans des rapports de dépenses retail records et des ventes saisonnières mieux que prévues en 2024 », a déclaré Matthew K. Harding, PDG de LMC. Au-delà des chiffres de ventes encourageants, l’enquête indique que les détaillants ne se contentent pas de réagir à leur succès passé, mais se préparent activement pour l’avenir. Environ 45 % des répondants ont déjà adapté ou prévoient d’ajuster leur modèle économique pour conserver ou renforcer leur avantage concurrentiel. Par ailleurs, 40,9 % ont indiqué être en phase de recrutement, 17 % envisagent d’agrandir, de rénover ou de reformater leurs magasins, et 22 % prévoient d’ouvrir de nouveaux points de vente en 2025.

Harding a résumé ce sentiment en affirmant : « Les résultats positifs engendrent un optimisme renouvelé. Savoir embrasser le changement et créer de nouvelles opportunités pour l’engagement client sont essentiels au succès dans l’environnement retail actuel. » Il a également souligné l’attrait indéniable de l’expérience physique en magasin, précisant que les répondants considèrent le service client et l’aspect social de l’expérience d’achat en personne comme des atouts majeurs face au commerce électronique.

Les détaillants européens affichent un sentiment similaire – avec quelques nuances

De l’autre côté de l’Atlantique, les détaillants européens partagent également une vision optimiste pour 2025, bien que leur perspective soit teintée de quelques préoccupations supplémentaires. Des enquêtes récentes menées par des groupes industriels tels qu’EuroCommerce et l’European Retail Academy indiquent qu’environ 68 à 70 % des détaillants en Europe expriment un sentiment positif pour l’année à venir. Comme leurs homologues américains, les opérateurs européens bénéficient d’une demande forte et mettent un accent renouvelé sur l’expérience client en magasin, destinée à différencier l’offre physique du commerce en ligne.

Cependant, le contexte macroéconomique européen demeure plus complexe. Alors que les répondants américains constatent un certain relâchement des pressions inflationnistes – avec seulement 25,4 % prévoyant de nouvelles hausses de prix en 2025 – les entreprises européennes se montrent plus prudentes. Des facteurs tels que l’évolution des cadres réglementaires, les défis liés aux chaînes d’approvisionnement et une approche mesurée en matière de tarification dans un contexte d’inflation persistante poussent de nombreux acteurs en Europe à adopter une position plus réservée. Néanmoins, les investissements dans les technologies et les formats de magasins innovants demeurent prioritaires, les détaillants européens cherchant à transformer ces défis en opportunités.

Cette convergence des sentiments de part et d’autre de l’Atlantique souligne une tendance générale dans le secteur retail : indépendamment de la région, les détaillants s’orientent vers des stratégies axées sur l’agilité, l’engagement client et la valorisation de l’expérience en magasin. Si les responsables américains affichent un optimisme robuste soutenu par des ventes records, leurs homologues européens manifestent un enthousiasme comparable, mais avec une prudence redoublée face à un environnement économique plus incertain.

L’influence persistante de l’inflation

Pour les détaillants américains comme européens, l’inflation reste un facteur déterminant dans l’élaboration des stratégies commerciales. Aux États-Unis, l’enquête de LMC indique que, pour la deuxième année consécutive, l’inflation et la hausse des prix figurent en tête des préoccupations. Un modeste 24,2 % des répondants américains a déclaré ne pas avoir relevé ses prix l’année dernière – une légère progression par rapport aux enquêtes précédentes – tandis que les attentes d’augmentations futures se modèrent quelque peu. De manière similaire, les détaillants européens reconnaissent la pression inflationniste, tout en cherchant activement des moyens novateurs de l’atténuer sans compromettre l’attractivité pour les consommateurs.

Vers un avenir fait de conviction de partagées

Alors que le secteur retail se prépare à faire face à des changements dans les comportements des consommateurs et à d’éventuels ajustements de la politique économique, les détaillants, tant aux États-Unis qu’en Europe, surveillent de près les évolutions du marché. LMC prévoit de poursuivre le suivi du sentiment avec de nouvelles enquêtes en juin et en octobre, tandis que des mises à jour similaires sont attendues de la part des groupes industriels européens plus tard dans l’année.

Ce climat optimiste transversal, malgré des différences régionales et des défis externes, reflète la conviction partagée que l’adaptation au changement et l’innovation dans l’expérience d’achat seront essentielles pour assurer le succès à long terme en 2025.

En résumé
  • Les détaillants américains affichent un optimisme record pour 2025, avec 75,7% des répondants anticipant de solides performances, stimulées par des ventes annuelles et des ventes de fêtes robustes.
  • Les détaillants européens partagent cet optimisme, mais avec plus de prudence face à un contexte macroéconomique plus complexe, notamment l'inflation persistante et les défis liés aux chaînes d'approvisionnement.
  • Malgré les différences régionales, les détaillants américains et européens convergent vers des stratégies axées sur l'agilité, l'engagement client et la valorisation de l'expérience en magasin pour assurer leur succès en 2025.
Data
Retail
USA