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Richemont: bénéfice net en hausse de 22 pour cent au 1S

By AFP

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Le groupe suisse Richemont, numéro deux mondial du luxe, a annoncé vendredi des résultats semestriels dopés par les fluctuations des changes mais a dit s'attendre à une seconde moitié de l'année plus difficile, faisant plonger le cours de son action.

Sur les six premiers mois de son exercice 2015/2016 décalé, clôturé au 30 septembre, le bénéfice s'est inscrit en hausse de 22 pour cent, à 1,1 milliard d'euros, a indiqué Richemont dans un communiqué. Son chiffre d'affaires s'est étoffé de 15 pour cent, à 5,8 milliards d'euros, mais de 3 pour cent à taux de change constants, a précisé le groupe genevois qui a bénéficié pleinement de la faiblesse de l'euro lors de la conversion des comptes. Si ce bénéfice est conforme aux prévisions des analystes interrogés par l'agence suisse AWP, qui l'escomptaient en moyenne à 1,1 milliard, ses recettes se sont avérées inférieures aux attentes, qui se situaient à 5,9 milliards.

Au premier semestre, le groupe qui rivalise avec le français LVMH, numéro un du secteur, a vu ses ventes soutenues par la joaillerie, en hausse de 18 pour cent. En Europe les ventes ont grimpé de 24 pour cent, notamment grâce à la faiblesse de l'euro face au dollar et à d'autres monnaies qui ont stimulé les achats touristiques. Au Japon, elles ont bondi de 44 pour cent.

Le groupe Richemont rivalise maintenant avec LVMH, numéro un du secteur

L'Asie-Pacifique est en revanche de nouveau resté à la traîne, les ventes y reculant de 17 pour cent sur fond de déclin "significatif" à Hong Kong et à Macao, deux marchés de référence pour les fabricants de montres suisses. Sa division horlogère, qui englobe notamment les marques IWC et Piaget, a vu ses ventes diminuer en monnaies locales, malgré des recettes dopées par les effets de change, lui permettant d'afficher une hausse de 8 pour cent. Au sein de ses maisons de joaillerie, qui incluent Cartier et Van Cleef & Arpels, les ventes des collections de montres ont également fléchi, a reconnu Richemont.

"La forte progression des ventes réalisées dans les boutiques en propre des maisons du groupe a compensé le recul de la demande chez nos partenaires horlogers, essentiellement imputable à la zone Asie Pacifique", a expliqué son président, Johann Rupert, cité dans le communiqué. A 10H09 GMT, le titre chutait de 8,20 pour cent à 79,50 francs suisses dans un marché en baisse de 0,65 pour cent. Les investisseurs ont été refroidis en particulier par le reflux des ventes en octobre, en baisse de 6 pour cent à taux de change constants, et par les perspectives, son patron expliquant que la situation s'annonçait "exigeante" pour la seconde moitié de l'exercice.

"L'activité commerciale en octobre n'est pas de bon augure pour un rebond significatif au deuxième semestre", a commenté Michael Romer, analyste chez J. Safra Sarasin, dans une note. En marge de ces résultats, Richemont a annoncé que Stanislas de Quercize, le directeur général de Cartier, avait demandé à quitter son poste ainsi que le comité exécutif pour des raisons personnelles. Son départ au sein de cette marque phare du groupe intervient avec effet immédiat. Il restera néanmoins dans l'entreprise en tant que président de Richemont France.

Il sera remplacé au 1er janvier par Cyrille Vigneron, l'actuel président de LVMH Japon. Avant de rejoindre le groupe français, M. Vigneron avait fait l'essentiel de sa carrière chez Richemont, où il a exercé de 1988 à 2013, principalement chez Cartier. "Cette annonce inattendue va rajouter davantage d'incertitudes", a jugé Thomas Chauvet, analyste chez Citigroup dans un commentaire boursier, pointant que ce départ s'ajoutait aux perspectives difficiles pour le second semestre et allait de surcroit soulever des questions quant à l'échéance de la reprise pour les activités horlogères de Cartier. (AFP)

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