Soldes d'hiver 2022 : un chiffre d'affaires en recul de 40 pour cent

D’après un sondage réalisé par SDI (Syndicats des Indépendants et des TPE), les deux premières semaines de soldes sont très mauvaises pour une grande majorité des commerçants.

L’enquête menée du 17 au 24 janvier 2022 auprès de 572 commerçants par la SDI indique que ce début d’année commence dans le rouge vif pour une écrasante majorité de commerçants. À l'issue de deux semaines de soldes, 79 pour cent d'entre eux accusent une baisse de chiffre d'affaires majoritairement comprise entre 20 et 40 pour cent par rapport aux soldes d'hiver 2021, lesquels avaient déjà̀ connus un bilan négatif dû partiellement à leur report. Une mauvaise nouvelle, d’autant plus qu’à l’issue d’un second semestre 2021 durant lequel les commerces n’ont pas constaté de reprise fulgurante de leur activité, les stocks des professionnels de l’équipement à la personne sont au plus haut.

La faute au désamour des Français pour les soldes ? Pas forcément, précise l’enquête qui précise que les professionnels ont été plus nombreux cette année à tenter de recouvrer de la trésorerie en pratiquant des démarques (93 pour cent contre 79 habituellement). La principale cause de cette baisse ? Pour 76 pour cent des personnes interrogées, il faut tout d’abord pointer du doigt le télétravail obligatoire qui vide les centres-villes de consommateurs. Comme annoncé par le Premier Ministre Jean Castex, cette obligation mise en place le 3 janvier prendra fin le 2 février, soit sur la quasi-intégralité de la période des soldes d'hiver 2022.

Les professionnels inquiets demandent le rétablissement de l’aide aux stocks invendus

Ce premier bilan laisse donc penser, par 80 pour cent des personnes interrogées, que les stocks ne seront pas écoulés d’ici à la fin de la période de soldes. Les quelques commentaires livrés en complément de l’enquête donnent le ton : « Véritable fiasco et pour cause : pandémie, télétravail, activités économiques en standby ! ». Ce contexte sanitaire difficile et démotivant (aussi bien pour les salariés que pour les titulaires) inquiète naturellement les professionnels et les mets partiellement en colère en raison des entraves directes ou indirectes au plein exercice de leur activité.

Dans ces conditions, 76 pour cent des professionnels interrogés estiment nécessaire que soit rétablie l'aide aux stocks invendus versée en 2021. Pour motiver le caractère indispensable de cette mesure, les professionnels indiquent que la chute anormale de la fréquentation des commerces en raison de l’obligation du télétravail s’apparente à un accident industriel. Pour rappel, le chiffre d'affaires réalisé́ sur les deux périodes de soldes représente 40 pour cent du chiffre d'affaires annuel du secteur de l'habillement. La conclusion de l’enquête est lapidaire : « Le commerce de proximité́ est le trou dans la raquette des soutiens aux secteurs impactés par la 5ème vague Covid : si les pouvoirs publics ont parfaitement identifié les conséquences de la 5ème vague Covid sur certaines activités (secteur HCR, évènementiel avec la récente aide aux stands), leur impact sur les commerces de proximité reste encore à combler ! »