ST Dupont: des pertes nettes qui s'aggravent, pénalisées par l'impôt
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Le fabricant français d'accessoires de luxe ST Dupont a annoncé jeudi avoir creusé sa perte nette, à 2,9 millions d'euros sur 2017-2018, soit plus double de la perte de 1,3 million accusée en 2016-2017, en raison d'une "charge d'impôts non récurrente", a-t-il annoncé jeudi.
Le groupe explique cet élément exceptionnel par le fait qu'il a entamé, au cours de l'exercice décalé 2017-2018 (clos fin mars), "des négociations" avec le bailleur de sa boutique située avenue Montaigne à Paris, "afin d'être indemnisé du non-renouvellement de son droit au bail".
"Le 29 janvier 2018, les parties ont signé un protocole d'accord prévoyant le versement, par le bailleur, d'une indemnité globale d'éviction d'un montant conforme à la jurisprudence actuelle et satisfaisante pour les deux parties", explique la société dans un communiqué.
Conformément aux normes fiscales en vigueur, ST Dupont s'est donc acquitté de l'impôt dû "au titre de cette indemnité", et par conséquent, "la charge d'impôt (de cet exercice, ndlr) s'élève à 1,9 million d'euros contre 0,8 million d'euros au cours de l'exercice précédent".
Hors royalties et éléments non récurrents, le résultat opérationnel courant (ROC) est également négatif mais la perte se résorbe à -2,9 millions d'euros contre -5,3 millions d'euros pour l'exercice précédent, soit une amélioration de +2,3 millions d'euros, précise le fabricant.
Selon lui, cette amélioration est notamment la conséquence de "la très légère" diminution de la marge brute (-0,3 million d'euros), ainsi que des économies réalisées sur les frais de communication (+0,6 million d'euros) et sur les frais commerciaux (+1,9 million d'euros), générées principalement par la zone Asie.
"L'exercice 2017-2018 a été essentiellement marqué par l'impact du plan de départs volontaires, par des coûts liés à la sortie ou la destruction d'actifs, ainsi que par des dépenses générées par la réorganisation du site industriel", explique ST Dupont.
Fin avril, le fabricant avait annoncé des ventes annuelles en baisse de 11,8 pourcent, à 54,7 millions d'euros, en raison notamment d'un ralentissement des ventes de briquets, première activité du groupe avec les stylos, au Japon. (AFP)