Une ICE appelle à une nouvelle législation pour des salaires décents dans la mode
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Une organisation d’initiative citoyenne européenne (ICE), lance une campagne visant à faire valoir les droits des travailleurs qui fabriquent nos vêtements. Baptisée Good Clothes Fair Pay, elle « exige une législation sur le salaire vital dans le secteur de l'habillement, du textile et de la chaussure ».
Officiellement lancée ce 19 juillet, la campagne de l’ICE revendique un salaire décent pour les personnes qui fabriquent les vêtements des marques et détaillants, petits ou grands, qui vendent des produits dans l'Union Européenne. Dans cette optique, elle demande la mise en place d'un mécanisme de plainte efficace pour, dit-elle, « résoudre les problèmes tout au long de la chaîne d'approvisionnement et servir de système d'alerte précoce avant que les choses ne deviennent incontrôlables ».
Combattre un système « profondément injuste »
Selon, les termes de la campagne de Good Clothes Fair Pay « les personnes qui fabriquent nos vêtements - principalement des femmes - gagnent moins que ce dont elles ont besoin pour vivre ». Et ces travailleurs « restent piégés dans la pauvreté tandis que les grandes entreprises de mode continuent de profiter de leur dur labeur ».
Pour réparer ce système qu’elle juge « profondément injuste et exploiteur », Good Clothes Fair Pay propose une législation reposant sur deux principaux points : la vérification préalable de la chaîne d'approvisionnement de production afin d’éviter les risques liés et l’identification d’un salaire minimum.
Pour garantir ses revendications, l’ICE demande notamment à interdire les pratiques commerciales déloyales, à garantir la liberté d'association et le droit à la négociation collective, à fournir un droit à l'information aux consommateurs concernant les marques du secteur de l'habillement et de la chaussure et à améliorer la transparence et la responsabilité des marques de ces secteurs.
Concrètement, ICE souhaite que les États membres désignent une autorité nationale pour initier et mener des enquêtes de leur propre initiative ou en réponse à des plaintes et qu’ils soient en mesure de prendre des décisions et d'imposer des sanctions en cas d’infraction.
Afin de proposer à la Commission Européenne sa législation, l’ICE doit recueillir un minimum d’1 million de signatures de citoyens européens.