Victoire pour le DEFI : son budget est déplafonné
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L’organisme retrouve ainsi, après un an et demi d’incertitude, « la matrise de la totalité de ses ressources » comme s’en félicite Clarisse Reille, sa directrice générale. L’amendement voté par l’Assemblée vise à conserver le plafond à son niveau actuel (10 millions d’euros) afin de permettre au Defi de jouer pleinement son rôle auprès des Tpe et Pme de sa filière.
Depuis 2012, la taxe affectée qui finance le Defi (prélèvement réalisé auprès des entreprises d’habillement au prorata (0,07 pour cent) de leur chiffre d’affaires) est plafonnée. Tout dépassement du plafond fixé par le Ministère du Budget est reversé dans les caisses de l’Etat. Or, ce dispositif déjà décrié par les filières concernées ne cessaient de se resserrer depuis trois ans. Les seuils fixés ont été, d’années en années, revues à la baisse et mécaniquement, la ponction de l’Etat a augmenté.
C’est ce plafonnement qui vient d’être supprimé par un vote à l'Assemblée Nationale, grâce à un amendement de la députée Anne-Laure Cattelot. Le Défi collecte environ 10 millions d’euros par an, étant ainsi le principal financeur du secteur. Cet amendement vise donc à préserver son budget, afin de permettre à cet organisme de remplir les missions de service public qui lui sont assignées. L’organisme collecteur intervient directement ou en cofinancement sur nombre d'actions : défilés, salons en France et à l’étranger, fonds de prêts et fonds de garantie de l'IFCIC (établissement de crédit spécialisé dans les secteurs culturels) campagne « Savoir pour faire », Maison du Savoir-Faire et de la Création, etc.
L’écosystème de mode et de l’habillement, représente 80 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 300 000 emplois, 0,7 pour cent du Pib. Ses actions reflètent les besoins des entreprises et la spécificité de ce secteur particulier, considérée comme la première industrie créative de France.
photo : Clarisse Reille, directrice générale du Defi