• Home
  • Actualite
  • Culture
  • Quand le vêtement libère les femmes (et que les femmes se libèrent du vêtement)

Quand le vêtement libère les femmes (et que les femmes se libèrent du vêtement)

By Florence Julienne

loading...

Scroll down to read more

Culture

Front populaire. Défilé du syndicat C.G.T. ©Collection Roger-Viollet / Roger-Viollet Femmes dans les années soixante. @Ullstein Bild / Roger-Viollet

L’exposition « Une histoire photographique des femmes au XXe siècle », organisée à la Galerie Roger-Viollet (Paris), jusqu’au 25 mars 2023, montre l’évolution du vestiaire féminin à travers son émancipation.

Les archives photographiques de la ville de Paris sont désormais ouvertes au public à travers des expositions à la Galerie Roger-Viollet. La soixantaine de tirages contemporains, dévoilés à travers « Une histoire photographique des femmes au XXe siècle », raconte l’épopée de ces femmes qui se sont affranchies de la tutelle de leur père ou de leur mari, ont conquis leur liberté pour finir par obtenir des droits civiques (le droit de vote, possession d’un compte bancaire, autorisation d’avorter…). Il est intéressant de noter que leurs luttes vont de pair avec une évolution de leur garde-robe qui révèle, de manière proportionnelle, leur corps.

D’abord emprisonné dans des corsets (fin du XVIIIe siècle), il se libère dans les années vingt (les années folles, après la guerre de 14/18) avec des robes aux formes amples, raccourcies en dessous du genou. La deuxième guerre mondiale aura raison de cette « folie » redonnant à la silhouette féminine un peu de « tenue ». C’est l’avènement du New Look avec, à nouveau, des tailles étranglées dans des guêpières. Il faudra attendre l’après-guerre et les années soixante pour retrouver cette insouciante légèreté de l’être. Minijupes, bikinis, puis tailleurs (appropriation du vestiaire masculin).

L’exposition s’arrête sur la photo iconique de Brigitte Bardot, en mini-short et cuissardes qui « n’a besoin de personne sur sa Harley Davidson ». Rétrospectivement, la libération de la parole à travers les mouvements « me too » ou « Balance ton porc » auront sans doute leur pendant vestimentaire.

Exposition