Christopher Esber, lauréat de l'Andam : premiers pas tout en douceur dans la fashion week Paris
10 mars 2025
Christopher Esber, vainqueur du prix de l’Andam 2024 et nouvel entrant dans le calendrier de la FHCM, a choisi le Palais de Tokyo pour présenter sa collection automne-hiver 2025/2026 à une assistance curieuse de savoir à quoi elle ressemblerait.
Il est de ces shows dont les femmes sortent en se disant : « je pourrais tout porter ». C’est le cas de Christopher Esber qui ne s’est pas lancé dans une démonstration spectaculaire, un choix qui lui aurait assuré du buzz, ni dans une collection niche qui aurait réduit ses perspectives commerciales. Christopher Esber a choisi de s’illustrer dans une palette d'esthétiques féminines.
De plus, indique le communiqué, « sa collaboration avec des ateliers français a joué un rôle essentiel dans la réalisation de la collection, à travers la création et le développement de textiles sur mesure, d’ornements complexes et de techniques artisanales spécialisées ».
Côté matières, place à des velours côtelés ; des rouleaux de soie cousus à la main imitaient les rangées du velours côtelé ; des tissus rappelant des étoffes d’ameublement patinées par le temps, comme raccommodées et associées à des drapés en brocart satiné ; des dentelles métalliques.
Côté style : des jupes en laine anthracite à volants ondulés, bordées de franges intégrées ; des robes drapées aux dos largement échancrés et aux emmanchures profondes, évoquant les silhouettes en colonne des années 1920 ; des robes droites en soie martelée et dos nu ornées de bandes de dentelle délicate.
Un premier défilé à Paris Fashion Week qui signe un parcours step by step
Côté couleurs : un bleu marine profond, du moutarde, du violet, du noir, des verts sauge, des bleu-gris pâle et des motifs écailles de tortue.
Coté accessoirisation : des ceintures en cuir serpentant à travers les tailles ; des cordons de rideaux d’ameublement noués, entrelacés et enroulés autour du torse, clin d'œil à l'esthétique shibari (art japonais consistant à attacher une personne avec des cordes, forme sophistiquée et artistique du bondage).
Tout ici raconte le produit et il conviendrait sans doute de rentrer encore plus dans la collection tant pour comprendre le message subliminal de ces liens autour du corps que pour pouvoir décrire sa dimension artisanale.
Reste que cette collection tranche à l’heure où de nombreuses marques jouent la carte de la Fame (la présence de célébrités est parfois plus médiatisée que la collection elle-même) alors, qu’au fond, les femmes souhaitent juste se sentir belles dans leurs vêtements, sans pour autant entraver leur propre personnalité en voulant ressembler à quelqu’une d’autre.