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Cinq temps forts de la London Fashion Week

By Don-Alvin Adegeest

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En d’autres circonstances, à une époque antérieure, la Fashion Week de Londres aurait été remplie d’acheteurs, de journalistes de la presse internationale, d’influenceurs et de personnalités de l’industrie. Les premiers rangs auraient été remplis de célébrités et Londres regorgerait de fêtes et d’événements.

Contrairement au mois de septembre, les défilés londoniens de février ont été entièrement numériques. Le British Fashion Council interdisant les shows physiques, les présentations ou les installations, aucun événement devant un public ne devait avoir lieu.

Les quatre jours de la London Fashion Week étaient essentiellement une affaire de rendez-vous en ligne, les designers adoptant la vidéo comme principal moyen de présentation. Les thèmes de l’évasion, du patrimoine et de la guérison ont été un fil conducteur des collections de l’automne-hiver 2021/2022 et la Fashion Week bisannuelle de Londres s’est muée en un nouveau programme non-genré, ouvert aux collections qui n’étaient pas exclusivement dédiées à la femme.

Ci-dessous cinq temps forts des présentations numériques de la London Fashion Week.

Image: Bora Aksu FW21, Catwalkpictures

Bora Aksu à la Tate Modern

L’automne-hiver 21 voit Bora Aksu transporter les téléspectateurs vers la France révolutionnaire, au milieu du paysage tumultueux de la guerre, des bouleversements et de l'isolement, un écho à l'époque actuelle. La collection s'inspire de la mathématicienne et physicienne Sophie Germain et s'appuie sur le pouvoir de l'isolement et sa capacité à pousser les gens vers leurs limites. Utilisant des silhouettes inspirées des codes du début du XIXe siècle, Bora Aksu combine les codes masculins et féminins qui ont défini le début de l'ère moderne dans une pièce de théâtre axée sur les tentatives de Sophie Germain pour défier les normes masculines de son époque. La toile de fond était celle d’une Tate Modern sans visiteur, ce qui ajoutait au paysage isolationniste de Sophie Germain tout en mettant en évidence l'un des monuments culturels les plus importants de Londres - lequel a fermé et a cruellement manqué au public durant le confinement.

Ahluwalia, automne-hiver 21/22

En plus d'avoir remporté le Queen Elizabeth II Award pour le design de mode 2021, Priya Ahluwalia a été félicitée pour ses efforts visant à changer positivement l'industrie à travers sa marque éponyme. L'univers de la mode masculine d’Ahluwalia pour l’automne-hiver 21 remet en question la relation fondamentale entre migration et expression culturelle. Malgré un embargo sur les voyages quasi mondial, Ahluwalia a remis en question les temps de l'histoire durant lesquels « les gens migraient, conduisant à un véritable boom culturel où le mélange des cultures menait à quelque chose de nouveau », a-t-elle déclaré à i-D. La collection avait un attrait universel malgré des références subtiles au patrimoine ; une collection solide dans laquelle se sont démarqués : du bleached denim à rayures, un deux-pièces en velours côtelé et une palette de couleurs inspirée des œuvres de Kerry James Marshall et de Jacob Lawrence.

Image courtesy of Burberry

Présentation automne-hiver 21/22 de Burberry pour hommes

Pour la première proposition en solo du directeur de la création Ricardo Tisci, le flagship de Burberry, sur Regent Street, a été transformé en un labyrinthe de blocs de différentes hauteurs. Les mannequins arboraient des parapluies et des sacs à dos avec des couvertures enroulées, tandis que le trench Burberry renforçait son statut d’essentiel dès le premier regard. Conformément à l’esprit neutre de la LFW, les jupes plissées et les manteaux en fausse fourrure pouvaient facilement être intégrés au vestiaire pour femmes.

Image: Vivienne Westwood FW21, Catwalkpictures

Punk Odyssey de Vivienne Westwood

Londres est souvent considéré comme un foyer de talents émergents, mais la ville ne serait rien sans des pionniers comme Vivienne Westwood. Alors même que Dame Vivien approche de ses 80 ans, son approche durable et non-conformiste place la marque au sommet de son art. Pour l'automne, Westwood s'est inspiré de la peinture rococo Daphnis et Chloé de l'artiste français François Boucher. Afin de minimiser son impact sur l'environnement, plus de 90 pour cent des matériaux utilisés pour cette collection ont été réutilisés à partir de chutes et de tissus existants.

Image: Simone Rocha FW21, Catwalkpictures

Simone Rocha, automne-hiver 21/22

Il est difficile d'imaginer que cela fait seulement dix ans que Simone Rocha a lancé son entreprise. La créatrice a une multitude de projets et de récompenses à son actif, on pense notamment à sa collaboration avec H&M, laquelle a peut-être été un moment charnière, lui permettant d’atteindre un public international plus large - bien qu'elle n'en ait pas besoin. Le paysage toujours viscéral, sculptural et féminin des collections de Rocha lui a valu un grand succès, et elle l’a cette saison twisté d’éléments funk. Dans le décor d’une église gothique, près de Hyde Park, on remarque notamment des robes de tapisserie, des manches bouffantes et des soies brodées à la main, le tout flirtant avec une veste de motard et des chaussures de sport à plateforme. Dans une interview au New York Times, Rocha dit s’être inspirée de la force et de la fragilité des roses d'hiver : « Vous avez la fragilité des pétales, mais aussi des épines, ce qui m'a en quelque sorte fait penser à l'esprit rebelle ».

Cet article a initialement été publié sur FashionUnited.com. Il a été traduit et édité en français par Julia Garel.

 

Crédit : image principale courtesy of Burberry

FW21
London Fashion Week