Coup dur pour la dentelle

Depuis quelques années, les couturiers manifestent un goût moins pronocé pour la dentelle . Rien qu’à Calais, les 1700 entreprises de dentelle que l’on comptait au XIXe siècle, ont successivement fermé, pour n’être plus que 40 au début des années 1980.

Noyon, le dentellier emblématique, a été mis en redressement judiciaire au tribunal de commerce de Lille. L’administrateur en charge du dossier a demandé au procureur de la République de prolonger de six mois, exceptionnellement, la période d’observation afin de tenter de trouver une solution.

Plusieurs offres de continuation sont à l’étude. Le groupe Bernard Krief Consulting est l’un des rares à avoir publiquement fait état d’une offre de reprise du numéro un français.

Cette entreprise comptait encore près d’un millier de salariés au début des années 2000. Huit ans plus tard, elle n’en employait plus que 300, selon les auteurs du livre "Mais qui veut tuer la dentelle de Calais?, Thierry Butzbach et Morgan Railane (éditions Les lumières de Lille).

Entre 2003 et 2009, le chiffre d’affaires de ce groupe a chuté de 73 millions à 30 millions d’euros, selon cette même enquête, qui constate que le cumul des pertes d’exploitation dépasse 20 millions.

En juin dernier, L’Etat, la région et la ville, conscients qu’il faut tenter de relancer l'industrie, ont consacré 22,5 millions d’euros pour construire une Cité internationale de la dentelle et de la mode à Calais.