Desigual by M. Christian Lacroix : le retour d’un artiste sur le devant de la scène mode
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La collaboration entre Desigual et Christian Lacroix pour le printemps été 2024, c’est la réapparition d’un créateur iconique à une mode adaptée au panier moyen du marché français.
La marque de prêt-à-porter de Christian Lacroix a été liquidée en 2009, pourtant personne n’a oublié le talent de ce couturier artiste à l’univers si personnel, empreint des effluves du sud de la France. D’une part, parce qu’il n’a jamais vraiment arrêté, que ce soit sous sa propre marque ou via des licences (comme pour les montres). Il crée des tissus d’ameublement, papiers peints et objets de décoration et des accessoires de mode (bijoux, foulards, montres et lunettes).
En juillet dernier, la SCAD Lacoste lui rendait hommage en lui consacrant une exposition. Il s’illustre également dans des collaborations avec d’autres marques (Regatta, Swiminista, Maison Baluchon et Schmidt). La dernière en date étant celle avec Desigual.
« Choisissez l’art comme modèle de style. Brisez les conventions. Et célébrez la mode en lettres capitales », Christian Lacroix.
D’un point de vue esthétique, l’association est finalement assez logique. La marque espagnole et le couturier Christian Lacroix partagent le même goût pour les motifs fleuris, les couleurs flamboyantes et une certaine extravagance qui renvoie le minimalisme à une silhouette qui ferait grise mine.
Cette collection printemps été 2024, intitulée « On the moove », est inspirée du rupturisme, mouvement artistique qui met l'accent sur la rupture avec les conventions établies et les normes esthétiques traditionnelles. On peut ici y voir la volonté du couturier de rompre avec le/son passé pour explorer de nouveaux territoires créatifs, voire revenir à la mode d’une autre façon.
« La capsule printemps été 2024 n’est pas seulement une célébration de la mode, c’est un hommage à la volonté de transformer, de repousser les limites, d’être en constante évolution » signale le communiqué.
De nombreuses pièces sont proposées à la vente : robes chemises (autour de 149 euros), bombers (159 et 199 euros), chemise et pantalon orchidée (169 et 189 euros), sac en toile (99,95 euros), etc. Côté motifs, le couturier est évidemment allé puiser son imagination dans le cubisme (autre forme d’art qui visait à briser les règles), dans les fleurs, les paysages méditerranéens et dans une dentelle fleurs rouge carmin.
Le mouvement, ligne centrale de la collection, est obtenu grâce à une combinaison de patrons, de tissus fluides et de jeux visuels. La joie de vivre, une certaine insouciance limite vintage, se retrouve dans le choix des images de la collection.
