Expo " Bijoux Art déco et avant-garde "
By FashionUnited
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Jamais encore, le bijou avant-gardiste de la période Art déco n'a fait l'objet d'une rétrospective. Cet évènement au musée des arts décoratifs à Paris, exceptionnel par son sujet et son ampleur, rassemble plus de 300 bijoux et pièces d'orfèvrerie des années 1930 sans compter photos et dessins. La majeure partie provient de collections privées françaises et étrangères. Les artistes réunis s'illustrent, tous, par la modernité de leurs créations : qu'il s'agisse de bijoutiers joailliers tels Jean Fouquet, Gérard Sandoz, Raymond Templier, Jeanne Boivin, Suzanne Belperron ou d'un décorateur que la parure inspira, comme Jean Dunard. L' orfèvre français Jean Després se trouve au coeur de cette exposition, avec 180 pièces exposées, issues du fonds du musée, et aussi de collections particulières.
Durant l’entre-deux-guerres, Paris brille ! La ville accueille des
manifestations qui marqueront les esprits, l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes en 1925 et l’Exposition Internationale des arts et techniques dans la vie moderne en 1937, deux fêtes grandioses qui jalonnent cette période appelée « Art déco ». Or, dans la production de cette époque, un courant novateur se dégage. Ainsi, en 1928, Jean Després, orfèvre et bijoutier, se vit refuser la trentaine de pièces qu’il se proposait d’apporter au Salon d’automne, les organisateurs de ce Salon officiel les jugeant trop « modernes ». C’est la modernité, justement, que cette exposition explore. Une modernité qui se traduit par le graphisme des bijoux, les thèmes choisis, les matières employées. Cette génération de bijoutiers, en prise avec les courants artistiques de leur temps proche de Fernand Léger ou Sonia Delaunay, s’inspire aussi du Cubisme, du Futurisme ou du Constructivisme russe. La géométrie épurée, le contraste des matières, le travail sur la perception de l’échelle des bijoux Art déco donnent à ces objets, une présence qui renvoie à la sculpture et à l’architecture. Fait nouveau, c’est la vie contemporaine qui anime ces bijoutiers, non le passé. Ils sont stimulés par les progrès de la science. Ils glorifient la mécanique ; des boulons, vis sans fin, vilebrequins deviennent des bijoux. Ils exaltent la vitesse. La ville, sa vitalité, suggère une nouvelle esthétique. Les exploits aéronautiques, les courses automobiles, les compétitions sportives, le jazz, sont autant de sources qui dictent la ligne des joyaux, mais aussi le décor des étuis à cigarettes ou nécessaires de beauté, accessoire indispensable en ces Années folles, à la femme nouvellement émancipée.
Modernes, les créations le sont, aussi, par leurs matériaux. En
substituant l’or blanc au platine, les bijoutiers se veulent plus
accessibles. Ils introduisent les pierres fines moins coûteuses -
améthyste, topaze, citrine - qu’ils emploient en volume afin que les parures soient admirées à distance. Des matières jusque- là inusitées interviennent : l’argent, le métal nickelé ou chromé, puis l’acier inoxydable, le palladium, l’aluminium, la laque. Bracelets et bagues sont sculptés dans le cristal de roche et autres pierres dures.
Exposition " Bijoux Art déco et avant-garde. Jean Després et les
bijoutiers modernes " à découvrir jusqu' au 12 juillet.
Durant l’entre-deux-guerres, Paris brille ! La ville accueille des
manifestations qui marqueront les esprits, l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes en 1925 et l’Exposition Internationale des arts et techniques dans la vie moderne en 1937, deux fêtes grandioses qui jalonnent cette période appelée « Art déco ». Or, dans la production de cette époque, un courant novateur se dégage. Ainsi, en 1928, Jean Després, orfèvre et bijoutier, se vit refuser la trentaine de pièces qu’il se proposait d’apporter au Salon d’automne, les organisateurs de ce Salon officiel les jugeant trop « modernes ». C’est la modernité, justement, que cette exposition explore. Une modernité qui se traduit par le graphisme des bijoux, les thèmes choisis, les matières employées. Cette génération de bijoutiers, en prise avec les courants artistiques de leur temps proche de Fernand Léger ou Sonia Delaunay, s’inspire aussi du Cubisme, du Futurisme ou du Constructivisme russe. La géométrie épurée, le contraste des matières, le travail sur la perception de l’échelle des bijoux Art déco donnent à ces objets, une présence qui renvoie à la sculpture et à l’architecture. Fait nouveau, c’est la vie contemporaine qui anime ces bijoutiers, non le passé. Ils sont stimulés par les progrès de la science. Ils glorifient la mécanique ; des boulons, vis sans fin, vilebrequins deviennent des bijoux. Ils exaltent la vitesse. La ville, sa vitalité, suggère une nouvelle esthétique. Les exploits aéronautiques, les courses automobiles, les compétitions sportives, le jazz, sont autant de sources qui dictent la ligne des joyaux, mais aussi le décor des étuis à cigarettes ou nécessaires de beauté, accessoire indispensable en ces Années folles, à la femme nouvellement émancipée.
Modernes, les créations le sont, aussi, par leurs matériaux. En
substituant l’or blanc au platine, les bijoutiers se veulent plus
accessibles. Ils introduisent les pierres fines moins coûteuses -
améthyste, topaze, citrine - qu’ils emploient en volume afin que les parures soient admirées à distance. Des matières jusque- là inusitées interviennent : l’argent, le métal nickelé ou chromé, puis l’acier inoxydable, le palladium, l’aluminium, la laque. Bracelets et bagues sont sculptés dans le cristal de roche et autres pierres dures.
Exposition " Bijoux Art déco et avant-garde. Jean Després et les
bijoutiers modernes " à découvrir jusqu' au 12 juillet.
Photos:
- Bracelet Belperron
- L'actrice américaine Gloria Swanson grande admiratrice de la joaillerie Art déco.
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