Juana Martín présente à Paris « Fervor », une collection Haute Couture placée sous le signe de la foi
9 juil. 2025
Depuis la Sorbonne à Paris, l’un des temples de la pensée européenne des Lumières, la créatrice Juana Martín a présenté hier « Fervor », sa nouvelle collection pour la saison automne-hiver 2025-2026, en s’inspirant une fois de plus de la culture andalouse.
La présentation a eu lieu quelques heures après que Juana Martín ait reçu la plus haute distinction officielle de la mode en Espagne, un prix qui récompense, entre autres mérites, son entrée au calendrier exclusif de la Fédération de la Haute Couture et de la Mode (FHCM). Elle rejoint ainsi d’autres créateurs espagnols comme Balenciaga ou Rabanne, et présente ses créations sur l’une des scènes les plus exigeantes et prestigieuses au monde. Elle est la première femme, andalouse et gitane à accomplir cet exploit.
Le défilé, presque liturgique dans sa mise en scène, a déployé un récit intime et chargé de symboles, où chaque vêtement racontait une histoire de foi, d’enracinement et d’identité, qui a résonné comme une « madrugá » réinterprétée à travers le langage de la mode contemporaine.
Pieds nus, le visage impassible et le regard teinté de nuances rougeoyantes, le premier mannequin est entré en scène vêtu d’une pièce sculpturale confectionnée en corde. Au centre de la pièce, une figure également en corde évoquait la silhouette du Christ crucifié. Sur les épaules, des drapés de tissu ivoire tombaient comme des manteaux de cérémonie, conférant de la solennité à l’ensemble et donnant le ton de la collection qui allait être présentée.
La palette chromatique a alterné blancs, ivoire et noir, avec des accents de rose. Le drap, tissu couramment utilisé dans les habits des confréries religieuses, a joué un rôle presque central, en dialogue avec des matières comme la gaze japonaise, le velours ou les dentelles florales.
Cette tension entre le blanc et le noir, habituelle dans l’univers de Juana Martín, fonctionne ici comme un récit visuel oscillant entre la pureté virginale, représentée par des transparences aériennes, des pierres précieuses et des couronnes célestes, et la pénitence solennelle, évoquée par des silhouettes sombres, des cordes nouées et des ornements rappelant des couronnes d’épines.
Les formes combinaient des pièces structurées avec d’autres plus fluides, et les détails étaient conçus comme faisant partie intégrante du langage. Robes fourreau, capes amples et manches enveloppantes complétées par des coiffes, des voiles et des bijoux. Le défilé a été construit pour être lu comme une narration, et non comme une simple juxtaposition d’idées.
L’imagerie liturgique qui structurait la collection trouvait l’une de ses expressions les plus poétiques dans un clin d’œil à la « petalà », ce moment des processions religieuses où le ciel se couvre de fleurs au passage des statues. Dans cette réinterprétation, le geste se matérialisait en une robe-voile translucide recouverte de pétales de rose, qui clôturait le défilé en enveloppant la scène d’un lyrisme subtil teinté de la couleur dominante de la collection.
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