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La mode dans les médias cette semaine : conflit en Israël, comment réagissent les marques? (partie 2)

By Sharon Camara

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Gigi Hadid, top-modèle d'origine palestienne, s'est exprimé sur le conflit. Crédits: Launchmetrics Spotlight

FashionUnited revient, chaque vendredi, sur un fait marquant de l’actualité mode. Un mois après l'assaut du Hamas contre Israël, la tension est loin d’être descendue. Les combats se poursuivent et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter. Si les marques étaient assez frileuses et réticentes à l’idée de réagir publiquement au début de cette affaire, un mois plus tard, la situation n'a pas beaucoup.

L’engagement des marques est avant tout humanitaire

À l’instar de l’invasion russe en Ukraine ou de la crise sanitaire, l’engagement des marques passe avant tout par un soutien humanitaire. Il s’agit en général de dons de matériels ou d’argent, à des organisations ou des particuliers. Alors que les victimes se comptent en milliers (du côté israélien et du côté palestinien), WWD liste les marques qui ont officiellement apporté un soutien aux personnes touchées. « Tory Burch, PVH Corp, Authentic Brands Group, Ralph Lauren, Capri Holdings et Chanel figurent parmi les entreprises qui font des dons financiers à des fins humanitaires », explique le site. Plus de 200 000 dollars pour Tory Burch LLC dont les employés aussi ont fait des dons à Allmep, l'Alliance pour la paix au Moyen-Orient. Chanel a fait un don de 4 millions de dollars à des organisations œuvrant dans le domaine de l'aide humanitaire. La Fondation PVH a accordé une subvention au comité international de la Croix-Rouge et au Croissant-Rouge palestinien notamment.

Zara rappelle l’une de ses stylistes à l’ordre

Quelques jours après le début du conflit, le géant espagnol a pris la décision de fermer temporairement ses boutiques en Israël. Zara prend aussi des décisions en interne puisque « l'entreprise a condamné les commentaires anti-palestiniens de l'une de ses stylistes après que ces remarques aient suscité des appels au boycott de la ligne de vêtements espagnole sur les médias sociaux », explique NBC News. Il s’agit de Vanessa Perilman, styliste en chef du département féminin de la marque. « Dans une déclaration à NBC News (...), la société propriétaire de la marque Zara, Inditex, a déclaré qu'elle "n'accepte aucun manque de respect à l'égard d'une culture, d'une religion, d'un pays, d'une race ou d'une croyance" ».

Zara n’a toutefois pas précisé si elle prévoyait des sanctions à l’encontre de sa collaboratrice.

La position délicate des sœurs Hadid

Figurant parmi les personnalités d’origine palestinienne les plus célèbres du monde, les sœurs Hadid se retrouvent (malgré elles) impliquées dans ce conflit israélo-palestien. Après Gigi qui s’est exprimée à travers une publication sur Instagram, c’est au tour de Bella de réagir. Le top-modèle de 27 ans « est sortie du silence, dans un long texte partagé sur sa page Instagram. La mannequin, dont le père est Palestinien, a déclaré avoir reçu des menaces de mort, qui l'ont jusqu'ici poussée à se taire », explique Voici.

En plus des menaces de mort, Bella s’est aussi retrouvée au cœur de fausses rumeurs. D’abord une vidéo diffusée sur la toile dans laquelle le mannequin s’excuse pour ses propos passés et affirme son soutien à Israël : « Dans une vidéo vue plus de 28 millions de fois, on entend la jeune femme née d'un père palestinien et d'une mère néerlandaise s'excuser pour ses "propos passés" et soutenir Israël. Sauf qu'il s'agit d'un contenu manipulé. (...) ses lèvres bougent d'une manière peu naturelle, laissant parfois apparaître toute sa dentition. Et le mouvement des lèvres ne respecte pas toujours le rythme des paroles. Autant d'indices qui (...) laissent penser que ce contenu est un deepface », précise TF1.

Autre folle rumeur qui a fait grand bruit en ligne, Dior aurait décidé de remplacer le mannequin, son égérie beauté depuis plusieurs années, après sa publication Instagram. « Non, Dior n’a pas viré Bella Hadid, l’égérie d’origine palestinienne aux 60 millions de followers, pour la remplacer par une mannequin israélienne dans ses campagnes "beauté”. Depuis le 7 novembre, la fausse information tourne en boucle sur les réseaux, accompagnée, au choix, d’un #boycottDior vengeur accusant la maison de couture d’être raciste », écrit le Nouvel Obs.

Bella Hadid est toujours l'égérie de Dior, contrairement aux rumeurs. Crédits: Image: Charlotte Tilbury Beauty; Bella Hadid fronting Airbrush Flawless Lip Blur

Un mois après le début de cette nouvelle crise israélo-palestinienne, la situation reste tendue. Pour les marques et les personnalités publiques, la prise de position est un choix difficile. À cela s'ajoutent les fausses rumeurs et les appels au boycott qui se répandent très vite sur la toile et qui n’épargnent personnes, des marques aux mannequins.

 
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