La mode dans les médias : des soldes d'hiver qui ne font pas l'unanimité
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FashionUnited revient, chaque vendredi, sur un fait marquant de l’actualité mode. Cela fait plusieurs années que le modèle des soldes suscite des interrogations, dérange certains et ne fait plus l’unanimité. Ils sont nombreux à vouloir une reflexion pour repenser la formule et l’adapter aux besoins actuels des consommateurs et des commerçants. Lancés officiellement le 8 janvier, les soldes d’hiver 2025 réussiront-ils à convaincre ?
Selon France Info, les commerçants veulent être optimistes cette année : « Les soldes d'hiver 2024 s'étaient terminés sur un bilan négatif, mais les commerçants espèrent que le ralentissement de l'inflation incitera les clients à dépenser davantage. Les trois premières semaines des dernières soldes d'hiver s'étaient achevées sur une baisse de chiffre d'affaires de 6% en moyenne par rapport à l'année précédente, selon le panel Retail Int. pour l'Alliance du commerce (...) Parmi les causes pointées du doigt, l'inflation, la multiplication des promotions et ventes privées toute l'année, et la concurrence d'acteurs discount. Mais cette année, certains professionnels se montrent plus confiants qu'en 2024. "L'inflation a diminué, les taxes sur l'électricité vont se réduire, donc il y a un peu plus de marge de manœuvre pour que les consommateurs se fassent plaisir", estime auprès de l'AFP Yohann Petiot, directeur de l'Alliance du commerce. "Le pire est derrière nous", résume le responsable ».
Retour dans le passé, Le Figaro se rappelle une époque où certains pouvaient « poser une RTT pour le début des soldes et ne rien rater de la plus grande braderie mode de l’hiver » alors qu'« aujourd'hui, plus personne n’y songe. Dans une indifférence quasi générale, les soldes d’hiver ont débuté ce mercredi », annonce le site d’information. « Une bonne partie des consommateurs a même tendance à croire qu’ils ont déjà commencé (...) Des enseignes ont lancé les hostilités dès mi-décembre pour attirer le chaland, dans un contexte de consommation médiocre », observe-t-il.
« Un évènement noyé dans un océan de promotions »
Pour France Bleu, les soldes représentent « une période souvent attendue par les consommateurs, mais qui suscite également des interrogations », explique le site. « Est-ce toujours une opportunité de faire des affaires ou un piège à surconsommation ? (...) Léa, vendeuse à Uzès, a exprimé ses réserves vis-à-vis des soldes, qu’elle perçoit comme un moteur de surconsommation. Elle préfère privilégier la seconde main pour un achat raisonné et respectueux de l’environnement. Un avis qui trouve écho chez Bernard Desandré, qui invite les consommateurs à devenir des "consom’acteurs" en adoptant une approche réfléchie ».
Selon Paris Match, « l'événement commercial du début d’année est noyé dans un océan de promotions (...) Si près de trois Français sur quatre déclarent toujours participer à l’événement conso de janvier, le constat saute aux yeux comme un moins 50 % au milieu d’articles non remisés : ils ont perdu de leur lustre d’antan ».
À NÎmes, Midi Libre constate que : « Les soldes d’hiver peinent à susciter de l’engouement (...) Dans les rues nîmoises, l’enthousiasme des clients et des commerçants ne se ressent pas particulièrement. En cause : les consommateurs sont désormais habitués à acheter toute l’année des produits à prix réduits. Entre les ventes privées, le Black Friday et les autres opérations commerciales, les clients n’attendent désormais plus cette période afin de pouvoir faire de bonnes affaires ». Même constat à Nice où : « les commerçants ont du mal à attirer les clients en cette période de promotion. Certains décrivent des journées “classiques”, d’autres “catastrophiques” », détaille Actu Nice.
Lancés le mercredi 8 janvier, les soldes d’hiver se poursuivent jusqu'au mardi 4 février 2025.