La mode dans les médias : les moments imprévus de la Fashion Week de Paris

FashionUnited revient, chaque vendredi, sur un fait marquant de l’actualité mode. C’est la semaine qui vient clôturer la grande saison des Fashion Weeks. Après New York, Londres, Milan, Paris a accueilli les professionnels, les acheteurs et les célébrités, à l’occasion de sa fashion week qui a eu lieu du lundi 25 septembre au mardi 3 octobre 2023. Pour les marques, organiser un défilé lors d’un tel évènement nécessite des semaines, voire des mois de préparation. Pourtant, il est impossible de garantir que les choses se dérouleront comme convenu. Les imprévus sont nombreux et il faut l’avouer, ils sont rarement très positifs.

Vol chez Balmain

C’est le pire cauchemar de tous créateurs, se faire voler ses pièces, seulement quelques jours avant le défilé. C’est ce qu’a vécu Balmain, le 17 septembre, soit dix jours avant sa présentation. Olivier Rousteing, directeur artistique de la maison annonce la terrible nouvelle sur son compte Instagram : « Une cinquantaine de pièces de la future collection du styliste, qu’il devait présenter lors de la fashion week parisienne fin septembre, auraient été volées dans la nuit de vendredi à samedi. Le chauffeur qui transportait les pièces aurait été attaqué entre l’aéroport et le siège de la maison de couture à Paris », détaille Le Parisien. Tristes, mais loin d’être découragées, les équipes de Balmain se sont remises au travail pour être prêtes à temps : « Il lui en fallait bien plus que ça pour se laisser abattre. Dix jours après le vol de 50 pièces de la collection Balmain, le styliste Olivier Rousteing a montré que la maison de haute couture avait de la ressource en proposant un défilé fleuri et exubérant sur les podiums de la Fashion Week parisienne. Des fleurs, de la couleur, de la brillance, des chaussures flashy : le créateur, coiffé désormais de dreadlocks, en a mis plein la vue mercredi soir, faisant oublier le vol qu’il avait lui-même annoncé », raconte 20Minutes.

Des invités… encombrants chez Louis Vuitton

Cette saison, Louis Vuitton était dans le collimateur des militants écologistes. Après le défilé homme de Pharrell Williams en juin dernier, Nicolas Ghesquière était très attendu avec sa présentation femme SS24. Si le défilé s’est bien déroulé dans l’ensemble, l'événement a été pertubé au début : « des militants écologistes du collectif “Dernière rénovation” s’en sont pris ce lundi 2 octobre, en début d’après-midi, à la devanture du magasin Louis Vuitton situé sur les Champs-Élysées. Comme à leur habitude, les activistes ont barbouillé la façade de peinture orange fluo pour attirer l’attention sur le combat qu’ils mènent (...) le collectif qui milite pour la rénovation thermique des bâtiments justifie son action en expliquant que “la Fashion Week de Paris est le rassemblement des plus grosses fortunes ainsi que des plus grands exilés fiscaux. S’affranchissant de leurs obligations envers le collectif, ils nous privent de l’argent dont nous avons besoin pour contrer la catastrophe climatique et sociale” », explique le Huffington Post. Loin de perturber le défilé, cette intrusion a vite été stoppée par l’intervention de la police.

Quelques instants plus tard, un autre incident a été observé. « Malgré ces engagements, Louis Vuitton reste dans le collimateur des militants écologistes (...) Défendant le droit animal, l'influenceur Jeremstar était habillé en "serpent dépecé" pour protester contre l'utilisation par la marque de peaux exotiques. Il a été brièvement "arrêté et menotté", a annoncé l'association de défense des droits des animaux Peta. Il a été libéré après un contrôle d'identité, a appris l'AFP de source policière. Le vidéaste, fort de plus de 2 millions d'abonnés sur Instagram, arborait une pancarte où l'on pouvait lire "Louis Vuitton : stop aux peaux exotiques !", devant des centaines de badauds massés aux alentours du lieu du défilé », détaille Francetv Info.

Ces imprévus n’ont pas empêché Nicolas Ghesquière de recevoir une standing ovation à la fin de son défilé.

Undercover divise l’opinion

À l’ère de la mode responsable et respectueuse de l’environnement, Undercover a présenté un défilé qui divise l’opinion. « Undercover a présenté des robes lors de son défilé qui emprisonnaient des papillons vivants », explique 20 Minutes. Si le journal parle de controverse, d’autres médias et critiques mode applaudissent la créativité du créateur Jun Takahashi.

« Au cœur d’une salle plongée dans l'obscurité, le défilé a été clôturé par des robes-bulles transparentes qui faisaient office de veilleuses. À l'intérieur de celles-ci, quelques fleurs…et des papillons véritables en plein vol (...) Il faut souvent assister aux défilés Undercover pour croire à ce que l'on voit. La griffe (...) s'impose dans l'industrie de la mode grâce à sa maîtrise du précis et de l'extravagant (...) Le spectacle est saisissant, et on sort son téléphone dans la foulée », explique Madame Figaro.