Le "burkini": polémique à fleur de peau
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Le mot « burkini », inventé par la styliste australienne d’origine libanaise Aheda Zanetti, vient de l’union des deux mots « burqa » et « bikini ». Le burqa est une sorte de tunique qui couvre la femme musulmane de la tête aux pieds pour éviter que leur corps soit exhibé. Seule la partie des yeux est découverte. Son usage a été imposé au début du vingtième siècle en Afghanistan par les femmes des harems issues d’une classe sociale élevée.
Le burkini, créé il y a cinq ans, est un vêtement en lycra composé de deux pièces plutôt amples : un pantalon et un top à manches longues, puis on utilise un voile qui recouvre les cheveux et une partie du visage. D’autres burkinis sont vendus avec le voile cousu sur le col du top (hijab) et on peut le commander sur internet pour un prix généralement compris entre 49 et 110 euros.
Alors que le burkini crée des polémiques un peu partout en Europe et notamment en France dernièrement avec l’affaire de Carole, française musulmane de 35 ans convertie à l’Islam, qui comptait se baigner à la piscine d’Emerainville (Seine-et-Marne) avant de s’en voir interdire l’accès fin juillet, Jan Zander, le responsable des activités sportives de la ville d’Oslo confiait à la radio NRK : « Certains expriment la nécessité de se couvrir. Il est important que les habitants d’Oslo puissent venir se baigner dans les piscines quand ils le souhaitent. Cependant, par mesure d’hygiène nous recommandons que les baigneurs, pour quelque religion que ce soit, se lavent et utilisent des maillots de bain propres avant d’entrer dans les saunas ou piscines. »
Le règlement ajoute que seules les tenues prévues à la baignade seront tolérées.
En revanche, un maire italien, membre de la « Ligue du Nord » (anti-immigrants), vient d’interdire l’usage des burkinis dans les piscines de sa commune de Varallo Sesia (Piémont) car « la vue d’une femme « masquée » pourrait heurter la sensibilité des enfants et créer des problèmes d’hygiène ».