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Le couturier Franck Sorbier revient au prêt-à-porter

By Florence Julienne

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Courtesy of Atelier Sorbier

Figure de la Haute Couture parisienne, Franck Sorbier orchestre son retour au prêt-à-porter à travers l’appellation Atelier Sorbier.

S’il est aujourd’hui connu pour sa Haute Couture (il a été nommé Chevalier des Arts et des Lettres en 2004), Franck Sorbier s’est d’abord illustré dans le prêt-à-porter. De 1990 à l’an 2000, il a exporté dans le monde entier. Il doit son arrêt au décès de son financier, Jean Sorbier. Vingt-deux ans plus tard, sous l’impulsion d’une demande croissante et mû par une stratégie de développement autofinancée, Franck Sorbier choisit de revisiter/ressusciter des modèles créés entre 1994 et 1997. « Des classiques, contemporains, intemporels que l’on appelle les millésimes Sorbier, nous confie le couturier. Les patronages existent, il n’y a plus qu’à faire fabriquer les vêtements tels quels ou à intégrer des petites transformations pour un demi-mesure ».

Courtesy of Atelier Sorbier

Atelier Sorbier : collection Il pour Elle / Elle pour Lui

À l’occasion de son défilé Haute Couture, « Les Saltimbanques », le 6 juillet 2022, au Musée des Arts et Métiers, à Paris, certaines pièces de la collection Atelier Sorbier ont été présentées aux invités. Mais c’est en septembre 2022, lors de la Fashion Week parisienne prêt-à-porter, qu’il recevra dans son showroom sa clientèle privée mais aussi les acheteurs des magasins avec lesquels il avait l’habitude de travailler ou qui se sont portés acquéreurs : Harrods, Bergdoff Goodman, Al Ostoura, Biffi, Saks Fifth Avenue, The Swank …

Atelier Sorbier, ce sont des vêtements non saisonniers dont la plupart s’adressent autant aux femmes qu’aux hommes, des matières nobles principalement fabriquées dans la région de Biella (Italie), un Made in France, des pièces livrables en trois semaines (dans une logique de see now, buy now). Le tout pour un prêt-à-porter haut de gamme :1 500 euros la veste, 1 800 euros le manteau et 800 euros le pantalon. Afin de pouvoir préserver la marge des revendeurs, une ligne spéciale sera créée pour les boutiques multimarques ou grands magasins, avec un minimum d’achats d’une vingtaine de pièces différentes.

En fait, ce retour au prêt-à-porter s’apparente plutôt à un retour au « prêt-à-porter des couturiers », une formule vintage qui prend tout son sens à notre époque. Celui de proposer des modèles « à la demande » et non plus dans une logique de production industrielle de collections fleuves qui se tassent sur les portants des salons professionnels, envahissent les stocks et pénalisent la trésorerie des revendeurs. Dont acte.

Courtesy of Atelier Sorbier
Atelier Sorbier
Franck Sorbier