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Le 'Made in Italy' défend son modèle

By FashionUnited

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Depuis plus de trois ans, poussée par les industriels du textile de Prato et confrontés à une sévère concurrence chinoise, l'Italie a proposé à la Commission européenne de rendre obligatoire l'étiquetage d'origine pour tous les produits d'habillement fabriqués en dehors de l'Union Européenne. Ce qui n'est pas imposé par l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Le "made in" se réfère toujours au lieu d'assemblage, donc de couture pour les vêtements. Aujourd'hui, en France, seuls 5 % des articles, essentiellement haut de gamme, arborent un "made in France". L'Italie est connue pour sa conception peu orthodoxe du "made in". Certaines marques fabriquent en Turquie ou en Albanie mais assemblent les vêtements en Italie, tout en s'octroyant le fameux label.

La Commission a transmis cette proposition italienne au Parlement qui s'y est déclaré favorable. Leur principal argument - la transparence d'informations pour les consommateurs - a donc porté. Mais, depuis des mois, les pays membres ne parviennent pas à un accord. L'Italie a rallié à ses thèses les pays du Sud comme l'Espagne, la Grèce, le Portugal et la Bulgarie. Cette directive défendrait leurs industries textiles en incitant les consommateurs à acheter "national", tout en les protégeant des contrefaçons. Car ces pays du Sud ont tous un outil industriel textile très développé, qui représente en Italie plus de 200 000 emplois.

En France, en revanche, "la fabrication des vêtements est très délocalisée ; dans le Maghreb, en Europe de l'Est, en Chine. Près de 95 % des pièces d'habillement vendues dans l'Hexagone n'y sont pas fabriquées", assure François-Marie Grau, délégué général adjoint de l'Union française des industries de l'habillement. C'est vrai aussi pour la plupart des pays du nord de l'Europe, qui ont délocalisé la fabrication de l'habillement en Pologne, dans les pays baltes, en Roumanie ou en Bulgarie.

Pour Mario Bosselli, président de la Camera Nazionale della Moda Italiana*, *"changer la législation est la seule solution pour sauver les emplois dans le textile en Europe".

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