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Les atelières: la marque disparait mais les machines à coudre trouvent preneurs

By FashionUnited

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Vendues aux enchères mardi dans leur atelier de Villeurbanne près de Lyon, les machines à coudre des Atelières, coopérative spécialisée dans la lingerie féminine de luxe liquidée en février, ont trouvé preneurs, à défaut de la marque. C'est en Afrique qu'une partie du matériel des Atelières, où travaillaient notamment d'ex-ouvrières de Lejaby qui avaient déjà perdu leur emploi lors de la restructuration de la marque en 2012, aura une seconde vie. "Elles sont à combien les 'Zig Zag' en Tunisie ?", demande une femme à un collègue venu des Vosges. "Six cents euros mais il y a le coût du transport." "Il n'y a presque plus d'industries qui ont leurs ateliers en France", commente un autre acquéreur, veste en cuir et foulard autour du cou. Dirigeant d'une entreprise de textile en Inde, il renchérissait régulièrement lundi pour acquérir des machines préalablement repérées.

"100, preneur... 120... 140 au fond... Dépêchons-nous...

Liste en main, au milieu des machines à coudre encore en place dans l'atelier, une centaine d'acheteurs étaient agglutinés autour d'un commissaire-priseur du cabinet Anaf et associés. "100, preneur... 120... 140 au fond... Dépêchons-nous... Je vais crier comme ça pendant des heures", s'amuse ce dernier auprès des non-initiés, alors que les premières enchères sont timides. Mais la plupart sont des habitués. "Ce sont toujours les mêmes qui sont là", raconte un commerçant d'une quarantaine d'années. Lui achète tout type de matériel pour le revendre, "surtout en Afrique".

L'ensemble des biens de l'entreprise "Les Atelières" était mis en vente aux enchères à la suite du placement en liquidation judiciaire, le 17 février, de la coopérative, érigée à sa création il y a trois ans en symbole du "made in France" par Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif. Les 90 machines, mises à prix à partir de 100 euros et vendues en moyenne en-dessous des tarifs du marché, ont trouvé preneurs comme les stocks, contrairement à la marque. Au premier rang, Muriel Pernin, l'ancienne patronne et un de ses associés sont venus "pour le symbole". D'anciens salariés observaient aussi la scène en espérant repartir avec une machine. "Comment veux-tu que je la monte à l'appart' celle-là? Elle n'a pas de roulettes", dit une jeune couturière. Une autre parvient à décrocher une surjeteuse pour 100 euros. Les acheteurs professionnels ont fait monter les prix jusqu'à 1.400 euros sur certains lots. "Des rapaces", entend-on dans un coin de la salle. (AFP)

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